vendredi 30 juillet 2010

Mais où est le chat ?

Je crois qu’il a compris : la litière est faite pour ça, et mieux que la litière les bacs bien sablonneux de la cours intérieure. Je crois qu’il a compris, je dis « je crois » car depuis « l’incident du sac » Monsieur le Chat se cache. Je ne le vois même plus raser les murs. Il mange peu aussi, touche à peine son eau… Mais où est-il ?

- Madame Kabo ? …
- Oui Lorelei ?
[Elle brandit une nappe pliée à bout de bras en fronçant le nez, à contre jour, je ne vois pas trop de quoi il s’agit]
- Qu’est ce qu’on fait de « ça » ?
- Heu, c’est quoi « ça », Lorelei ?
- Bin c’est le chat !
[Elle me met la nappe sous le nez, je m'attends à y voir une peau de chat crevé... et j’y vois … une crotte de chat ! Le maudit !]
- Ha oui, en effet…
- Bon, on la fait tremper où on la jette ?
- Heu… haaa…. C’est une nappe de maman, c’est celle qu’elle met par-dessus la blanche…
- Bon, bin, je la laisse là, et vous demanderez à votre maman ce qu’on en fait !
- Oui, voilà, on va faire ça…

Saleté de chat ! Pire que les mecs, pire que les gosses ! On croit qu’ils ont compris, mais rien du tout ! Et conscient de son méfait le Chat se planque, tente de se faire oublier…

Un chien disiez vous… en fait je pense plutôt à un aller-simple en TGV retour à Banlieue-là…
 ou une bonne adresse à Grozny.

mercredi 28 juillet 2010

Le chat est un être pervers et malfaisant


(Surtout le mien)
Cette année, le planning de vacances de nos voisins nous a obligés à amener le chat à Mes Vieilles Pierres. Oui, « obligés » car il faut bien savoir que notre chat est un cent pout cent pur citadin. Il adore les jardins de ville et le ronronnement monotone des moteurs à huit heures du matin, rien ne l’émeut d’avantage que les gaz d’échappement, son endroit de prédilection pour dormir : les bambous qui se tassent au fond de notre micro jardin.. Il défend son territoire de cinquante mètres carrés et vadrouille dans ceux des autres guère plus grand que le sien.

Notre chat est un pur citadin.

Mais entre le laisser entre les mains de notre femme de ménage parisienne qui a un peu tendance à l’oublier (la dernière fois qu’on est partis, elle l’a oublié dans le dressing : quatre jours sans boire et sans manger, des crottes partout, l’odeur tenace du pipi de chat… il aurait pu y laisser sa peau !) (connasse !!) (bref) et l’emmener prendre un bol d’air, j’ai préféré le bol d’air pour lui… Six cent mètres carrés de maison, vingt hectares de parc, c’est un beau territoire, que je me suis dit. Des vacances aux Vieilles Pierres, c’est quand même pas une punition…

Bin si ! pour lui c’est une punition ! « trop grand pour lui, m’a affirmé ma copine véto, il a besoin de marquer son territoire, il doit y avoir d’autres chats… au pire achète lui des phéromones pour qu’il se sente mieux… ». J’ai donc passé l’éponge sur les pipis oubliés sur les paillassons, et les papiers qui trainent dans le bureau de papa (surtout qu’il n’était pas là). Passé l’éponge et la serpillère en fait… Je l’ai juste pris par la peau du cou, à peine secoué et l’ai posé sèchement sur sa litière. Je l’ai même autorisé à utiliser comme litière les bacs de la cours intérieure… Mais non. Monsieur ne met pas le nez dehors. Il suffit de le poser devant la porte pour qu’il file se cacher à l’intérieur. J’ai dû lui interdire la salle d’armes où il squattait le dessous d’une bibliothèque et me crachait dessus quand j’essayais de l’en sortir sous la menace d’une raquette de tennis qui appartenait à papa en 1939 (ou à peu près !).

Depuis quelques jours, j’avais l’impression qu’il allait un peu mieux. Fini l’impression d’avoir un gros rat à la maison filant ventre à terre dans les couloirs au moindre bruit. Il venait nous voir, et redevenait sociable… Il venait même à l’étage la nuit faire un petit tour. Je laisse faire me suis-je dit, s’il pouvait effrayer quelques souris, voire même déloger le loir (oui, après avoir été chassé du mur de ma chambre l’été dernier et passé l’hiver dans une autre pièce, l’affreux animal est revenu à ses anciennes pénates).

Mais mon chat est pétochard. Au moindre bruit suspect il file se cacher sous un vieux fauteuil dans l’entrée. Au moindre grattement dans le mur, il se planque sous mon lit, n’en sort que pour manger… Jusqu’à la nuit dernière… Enhardi par l’absence de mon mari, le chat saute sur le lit et pose sans grande délicatesse ses sept kilos de muscle (ahum !) sur mes pieds. Puis escalade le lit jusqu’à se blottir contre ma tête. Alors, je le vire d’un coup sec. Pas de chat sur le lit… Mais sans fin il recommence… Bonjour les nuits !

Ce matin, après l’avoir viré pendant la moitié de la nuit, il s’est résolu à dormir sous le lit. En me levant, il s’est extrait, m’a regardé avec effroi et a filé à vive allure vers l’escalier, rasant les murs comme un rat apeuré.

Ce n’est qu’en mettant mes sabots, que j’ai constaté une tache sombre sur mon sac. Une tache sombre et humide. Humide et malodorante… Le putain de chat a pissé sur mon José Kaki –Dreyfuss pour les non-connaisseurs ! Putain de chat !

J’ai rincé mon sac, savonné la tache et à l’heure où j’écris, il sèche encore. Quand au chat, j’ai fait preuve d’une perversité au moins égale à la sienne : j’ai remplis sa gamelle de pâté pour chat odorante et adorée, et lui ai servi son repas… dans la cours intérieure ! il est venu au petit trot allègre, et dès qu’il a eu le nez dans sa gamelle, j’ai fermé la porte à double tour ! Il n’est pas prêt d’en sortir. S’il veut la guerre, il va l’avoir sa putain de guerre ! (copy right Sylvester Stallone dans chéplus quel film sur le Viet Nam)



mardi 27 juillet 2010

Pouilleux


- Maman, j’ai la tête qui me gratte…
- c’est la chaleur mon chéri, et peut être le chlore de la piscine…
- Scroumch, scroumch…
- Viens voir par là, des fois que tu aies des poux…

Une fois, deux fois, trois fois, je regarde attentivement sa tête. Derrière, la nuque, vers les oreilles… Je ne vois rien, faut dire aussi que ses cheveux sont tellement blonds qu’il est difficile d’y voir quoi que ce soit…

Le soir, je fais un bon shampoing, du mien, celui qui laisse les cheveux tout doux… Et ce matin, le voilà qui se gratte encore. Arrête un peu lui dis-je… tu vas t’arracher la peau !

Mais maman, j’ai vu des poux dans le tête de mon frère, me dit le petit. Dubitative, je m’apprête à sortir l’explication numéro 24 alinéa B, comme quoi ce n’est pas gentil de dire ça à son frère… « Mais c’est vrai maman ! ce n’est pas un mensonge, il a des œufs de poux, je les ai vu ! » Alors, je me dis qu’il faut quand même que je regarde attentivement, plus attentivement que hier et le jour d’avant… Le petit a eu des poux, et un enfant qui se gratte c’est assez symptomatique… Je regarde donc, encore, sa nuque, et là je vois comme une minuscule pellicule translucide accrochée à un cheveu encore plus clair… Je connais la forme… s’il y a des lentes, il y a des bêtes ! J’ai soudain une furieuse envie de me gratter. De me gratter la tête, les bras, le corps… Poux, moustiques, araignées… tous m’agressent !

Six shampoings anti-poux et huit lessives plus tard… j’ai le cuir chevelu en feu, mais il n’y a, à priori plus de locataire indésirable sur la tête de mon grand –ni moi, ni mon petit en avions… J’ai tortillé mes cheveux dans tous les sens, je commence à réaliser le ratage de mon expérimentation capillaire, et ça me met d’humeur massacrante !

lundi 26 juillet 2010

Flash back


J’ai revu récemment une copine de lycée. Que dis-je, non, pas une copine de lycée, ma meilleure amie au lycée, et quelques années après. Jusqu’à ce que la vie nous éloigne, une moitié qui n’apprécie pas l’autre, et vice-versa, de sottes disputes, jalousies, géographie…

Il y a quelques mois, je vois sa photo dans les amies facebook d’une copine dé l’époque. Je la contacte, on décide de se revoir cet été. Et on s’est revues.

Non, elle n’a pas changé. Un peu plus de maturité, des cheveux blancs, quelques pates d’oie, comme moi en fait. Le courant passe immédiatement, comme si on s’était quittées la veille ou presque. Elle a ramené des petits mots qu’on se passait en cours, on rit, on se souvient du passé. Le lycéen, les copains, les profs… Et tu as des nouvelles de Machin ? Et qu’est devenu Truc ? Alors, Elle j’aimerai bien la revoir… Et aussi de plus tard, de l’après lycée, de ces années où on n’a pas réussi à rester amies, car la vie, les vies sont des chiennes différentes.

Mariées, deux enfants, voilà ce que nous sommes devenues. On passe l’après midi à refaire le monde, se raconter nos vies, boucher les trous, essayer de les expliquer, à demi mots. Les enfants, les maris, le boulot, les amours, les emmerdes…

Elle vit dans le sud de la France, moi à la capitale du monde, on se retrouve au centre.

« Passe me voir ! »… Ne nous leurrons pas : je vais rarement dans le sud de la France, et rarement avec assez de temps devant moi pour faire des détours, elle vient rarement à la capitale du monde. Alors à l’été prochain peut être ?

C’est une drôle de sensation. Celle d’avoir le sentiment de connaitre quelqu’un qu’un retrouve après quinze ans, qu’on a envie de retrouver et avec qui on a envie d’être lié comme il y a quinze ans, mais dont on ne fait plus partie de sa vie. Et en ce domaine, tout est à refaire, ou pas.

dimanche 25 juillet 2010

Expérimentations capillaires


Des jours que mes cheveux deviennent paille. L’huile de Palme de LG ne leur fait plus rien. Le chlore, le soleil, le vent… Ma tignasse n’est plus mon amie.
Des jours que je regarde les grands ciseaux de la cuisine, des jours qu’ils me tentent…
Et si j’allais chez le coiffeur ? Au patelin ? pas question ! Plus loin ? que faire des enfants ? Alors, mon regarde flirt encore avec lez ciseaux…

Il suffirait de bien tirer le tout, bien tenir fermement et donner un coup un seul pas trop près du crane… Pas trop près du crâne, je ne suis pas punie...

Ados, je coupais mes cheveux moi-même… J’avais rarement de petit ami… une coupe trop improbable, trop moderne ? Couper mes cheveux était une sorte d'exhutoire. Parfois réussi, souvent raté.
Fort heureusement, la mode a évolué en matière de coupes. La coupe déstructurée est bien cotée.
Et puis c’est l’été, qui va regarder ?

Alors un matin, je tire la masse bien haut sur la tête, je tiens fermement de la main gauche et coupe hardiment de la droite. Une dizaine de centimètres de paille s’envolent par la fenêtre. Je constate le résultat. Et égalise. Égalise encore… encore et encore…
Le mieux est l’ennemi du bien, j’arrête avant que ce ne soit parfait.

Plus de mèches abimées, mes cheveux ont une deuxième jeunesse. J’ai la coupe de mes quatorze ans ! Et mon petit ami ne peux pas fuir, il a signé en m’épousant…
Il me demande d’ailleurs si j’ai été chez le coiffeur. Non-non… il ne me crois pas, check avec les enfants, non-non…

J’ai des plumes sur la tête, je me sens légère. Mes parents sont arrivés. Et si j’allais pouvoir me reposer ?
(à suivre…)

mercredi 21 juillet 2010

Grosse fatigue

Dix neuf heures… j’ouvre le frigo et contemple l’intérieur archi plein. Qu’est ce que je vais bien pouvoir leur faire à manger ? Inspiratiomètre à zéro, envies nulles. Je suis fatiguée. Pas plus inspirée qu’à l’ouverture du frigo, je referme celui-ci.


Une grande fatigue m’envahi. Je suis lasse.
Lassée ? il n’y a qu’un pas.

Couchée trop tard, levée trop tôt. J’emmène les enfants à la piscine intercommunale. Objectif : c’est cet été qu’ils doivent apprendre à nager. Depuis lundi, un petit groupe de dix enfants suit les consignes du maître nageur. Les mamans, les grand mères (--oh heureux parents !) patientent trois quarts d’heure derrière la vitre. Trois quart d’heure, à peine le temps de faire un aller retour à la maison, est-ce bien la peine d’user le bitume ? A la fin du cours, je nage –patauge, avec eux pendant encore une bonne heure.

Dans l’après midi, ils s’endorment devant un dvd. Je bouquine au soleil, ne dors pas, cumule ma fatigue. Je devrais m’accrocher au rouleau et finir la peinture de la salle de bain ( pas d’été sans travaux à Mes Vieilles Pierres…), mais je préfère faire la méduse de transat, ne m’interrompre que pour m’immerger dans l’eau fraiche, retourner sécher au soleil.

Je suis lasse.

La nuit, le Loir (cf l’an dernier) a repris possession du mur de ma chambre, une stupide chauve souris a passé la moitié de la nuit à se cogner au lustre. Je surf, regarde des podcast, bouquine, ne dors pas.

C’est les vacances… Même mon blog est en vacances.



Finalement ce sera jambon nouilles, ce plat rencontre toujours un vif succès.

A table ! Maintenant tout de suite ! Chez nous la pasta n’attend pas, et elle se mange al dente !

samedi 17 juillet 2010

Vacances, j’oublie tout…

(plus rien à faire du tout, j’m’envoie en l’air, ça c’est super, folie légère… ) –hum

Mes Vieilles Pierres, mon mari, nos enfants, nos amis, encore nos amis, encore et encore d’autres amis, famille, patrie… heu ? C’est que j’ai oublié « travail ».

Levée à l’aube –merci les enfants, je file au bled-d’à-côté chercher le pain et les croissants. J’ai benchmarké les trois fournisseurs de pain du bled pour en déduire qu’au final c’est le plus outsider des trois qui fait les meilleurs croissants. Je suis encore en cours de test pour le pain. Il serait préférable que le « bon pain » soit au même endroit que les « bons croissants »… Mais si toutes fois ce n’est pas le cas, qu’importe…

Les jours s’écoulent dans la paresse d’un transat à une chaise longue. Quelques baignades rafraichissantes interrompues par la gestion du barbuc.

Mon C&T m’a offert une Nespresso pour ma fête : la cuisine en devient un endroit hautement civilisé. Peut être que le breuvage me donnera l’influx nécessaire à l’alignement des mots… (ou pas)

lundi 12 juillet 2010

mercredi 7 juillet 2010

Brève de plumard

Elle : Est-ce que j’ai le droit de fantasmer sur quelqu’un d’autre pendant que tu me fais l’amour ?
Lui : Ca dépend de qui.
Elle : et si c’est Brad Pitt ?
Lui : Brad Pitt, tu peux
Elle : Ha.

Elle : c’est parce que c’est quelqu’un de connu ?
Lui : oui
Elle : et si c’est quelqu’un de moins connu ?
Lui : ça dépend
Elle : si c’est le voisin ?
Lui : non, pas le voisin
Elle : ça tombe bien, c'est pas mon genre...

Elle : et si c’est le présentateur du journal du matin ?
Lui : Nicolas Doze ?
Elle : non l’autre le petit un peu chauve…heu, Christophe Bourdin, ou quelque chose comme ça…
Lui : Quoi, il te plait celui-là ?
Elle : ahum
Lui : Lui, non .

...

mardi 6 juillet 2010

Le soufflé

C’est comme si toute cette suractivité des semaines passées était retombée comme un soufflé. J’ai eu du mal à convaincre les enfants d’aller s’occuper dans leur chambre. La chaleur, la fatigue cumulée les affale sur le canapé. Télégobant tout ce qui bouge sur le petit (pas si petit en fait) écran. Amorphes.

Allez, les garçons, montez donc jouer dans votre chambre… Montez et laissez moi un peu de calme, oubliez moi deux minutes… que je puisse en profiter pour finir cet article, prendre rendez vous avec le dentiste, appeler le coiffeur, répondre à une copine… glander, web-gober à défaut de télé-gober, juste ne rien faire, boire mon café, manger un carambar –en juif…

Le calme après la tempête, le calme avant la suivante. Si j’étais une personne avec le plus élémentaire sens de l’anticipation, je devrais me jeter à corps perdu dans les placards des enfants, et les nôtres aussi pour ranger trier, classer… préparer les valises, la transhumance approche…

Mais non, je suis amorphe… neurone sans synapse… Je viens de me souvenir de la corbeille de linge à étendre… je l’ai posée au pied de l’escalier il y a deux heures… j’avais juste un petit coup de fil à passer… juste…

lundi 5 juillet 2010

Mais oui , mais oui, l’école est fine !

C’est comme si ma vie était entrée dans le tourbillon du siphon de la douche. Un tourbillon qui entraine tout sur son passage et fini avalé par le trou.

Ainsi mon grand est rentré –qu’il est beau, les spectacles et concerts de fin d’année sont passé aussi. Et puis les derniers rendez vous de l’école, diaporamas, et BBQ, soirées avec les amis, ceux qui partent, ceux qui restent… La chaleur aussi, et les douches de rue sous forme d’orage tropical… et voilà, l’année est finie. Enfin ! Longue, parfois si lente et en même temps j’ai l’impression qu’elle est vite passée. Tout s’accélère toujours à la fin.

Ce matin, grasse mat’ pour tout le monde, sauf pour celui qui bosse. Les enfants traînent devant la télé, je passe quelques coups de fils pour les activités de la rentrée, et puis décide de bouger. « les enfants, on va aller acheter les fournitures pour la rentrée ! » Pas de youpi enthousiaste… mais de quoi elle parle là ? c’est le début des vacances… « allez les garçons, on se bouge ! je vous emmène au Bon Marché ! » --il n’est jamais trop tôt pour les initier aux belles choses… Face à leur manque d’enthousiasme je propose un cadeau à choisir dans le rayon jouets… Miraculeusement, la télé s’éteint, et les méduses de canapé se mettent en route.

Deux cartables, deux classeurs, deux trousses, quelques livres et autant de coloriages plus tard, nous voilà de retour à la maison….mais ce qui les intéresse le plus, ce sont leur montre BenTen…

Bientôt la transhumance… j’en suis impatiente.

Un petit café pour la suite ?

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