mercredi 30 septembre 2009

Temps calme

Il y a des mercredis où c’est la course, des mercrethons, et il y a des mercredis où c’est plus calme, où tout le monde se pose et se repose. Et oh combien ils font du bien ces mercredis là !
Ce matin, réveil câlin. Mon cher et tendre a bien dormi, reposé, c’est avec le sourire qu’il me prépare mon café.
Plus tard, départ pour le poney club. Je selle les deux poneys à l’arrache… et les petits rejoignent chacun leur reprise.
Déjeuner économique et anti diététique chez les gastronome des enfants de moins de sept ans, mac do, évidemment.. Puis, miraculeusement, les petits acceptent de faire une sieste ! Je profite de l’occasion pour m’enrouler dans le canapé sous un plaid. Les pieds au soleil, la tête dans du coton. Je dors. Dorment-ils ? Peu importe… Une heure et demie de repos… Peut-on rêver mieux après les nuits hachées et les soirées trop amicales de ces derniers jours ?
15h, ça s’agite dans les chambres. Mais ça s’agite en chuchotements… Faire durer encore un peu le temps calme… Encore un peu de silence pour mon repos égoïste.
15h10, il ne faut pas rêver, toute bonne chose a une fin… C’est bon les garçons, vous pouvez vous lever et jouer calmement dans vos chambres… Wouuuuééééééé !!! (Présage pour le calme : mauvais)
15h12, entre cris et hurlements, je perçois les sanglots du Grand que le Petit a tapé. (oui, deux garçons d’age rapproché, c’est super pour la castagne, vous n’aviez pas remarqué ?)
15h13, le bénéfice de ma sieste est en train de s’envoler plus vite qu’une migration d’hirondelles rustiques.
15h15, tel un Général sud-américain, je décrète que le Grand dois jouer calmement dans sa chambre, et que le Petit doit venir finir son temps calme devant la télé, je cède plaid, et coussin, et autorise deux doudous… Magnanime…
Ainsi les minutes s’écoulent. Lentes et silencieuses, bêtifiées par la Bande à Picsou, qu’importe, l’essentiel étant de grappiller encore un peu de ce précieux temps calme dont nous avons tous tant besoin…

mardi 29 septembre 2009

La petite souris

0h50 : Maman !!! Mamaaan !!! MAMAAAANNNN !!! - heu… oui ? - Mamaann ! La petite souris, elle est passée !!! Elle m’a laissé une pièce d’or ! - Ha oui, mon chéri, elle est magnifique cette pièce ! C’est que ta dent lui a vraiment plu ! -... et maman, tu crois qu’elle est partie là, la petite souris ? et tu crois qu’elle court plus vite que le chat ? et elle est passée par quel trou la petite souris ? Maman, comment elle a emporté ma dent sans se faire attrapper par le chat ? …
Mon fils est mitraillette à paroles…
Mon neurone endormi n’a pas fini de recevoir la première question que déjà il en a posé trois autres… - Mon loup, elle est très forte la petite souris, ne t’inquiète pas, il faut dormir maintenant… -mais maman, j’ai plus sommeil… et puis j’ai un peu mal à… Peu importe où il a mal, d’exitation, le sommeil est parti. J’ai toutes les peines du monde à le convaincre de se recoucher. 2h et quelques… il tousse, et tousse encore.
Mon cher et tendre, moins tendre et plus énervé tourne et retourne dans le lit conjugué ( je dors, tu dors…) - on est bien d’accord que sa toux est sèche là ? -heu… oui. - alors c’est lequel le sirop à lui donner ? - … (je ne sais plus, à cette heure de la nuit, je sens les rouages grippés des neurones qui font l’effort de se souvenir…) je ne sais plus. Y’en a deux, et c’est écrit dessus. - …
2h30 : Les deux sont pour toux sèche. - ha oui, le dernier qu’il a eu c’est l’Helicidine… - j’ai donné l’autre… - C’est bien aussi.
8h moins peu, extérieur jour, la table, quatre chaises, un homme, une femme (chabadabada) piquent du nez sur leur petit déjeuner. Le Petit joue avec sa pièce, super fier, il ne la lâche pas. Il faudra regarder ce que c’est comme pays sa pièce, histoire d’éviter le drame si jamais il la perd… - Tiens, mon loup, si tu montrais ta pièce à papa ? Trop fier, le Petit accourt. Le père se penche sur les minuscules lettres : Lisch-tein-burg ? -Lichtenstein ? Luxembourg ? - Peut être … Déjà le Petit reprend son trésor et s’enfuit sur le canapé-bateau-pirate avec lui. - En plus c’est une pièce rare, qu’elle a apporté la souris… - mon Loup, il ne faudra pas la perdre - mon Loup, si tu veux on ira acheter quelque chose demain avec ta pièce… - voilà, toi, tu lui apprends à dépenser… alors qu’on pourrait aussi lui apprendre à épargner…
Bin woué la shopping addict, transmet…. Déjà, le gouffre éducationnel.

lundi 28 septembre 2009

Lundi

Ce lundi, la maison est un champ de bataille.
Je suis épuisée d’un week end trop remplis.
Je garde mon Petit à la maison pour cause de rendez vous dentaire.
J’ai l’énergie d’un escargot asthmatique et la motivation d’une limace unijambiste. Seule l’idée de compter quelques carreaux bleutés me sort de ma léthargie.
Allez, demain, ça repart. Tout le monde sait bien que le lundi ne sert jamais à rien.

vendredi 25 septembre 2009

De la complexité de la femme

Matin Blafard, huit heures deux. Intérieur jour, une table, quatre chaises, dont deux où sont assis un homme, une femme (chabadabada…) Sur la table, deux cafés, un paquet de krisprolls, deux pots de confiture : fruits rouges, et melon (celle là, on en a déjà parlé …)
Lui : alors tu préfères les krisprolls aux Heudebert ? Elle : (ouvre un œil, lève un sourcil, genre : o_O), je n’aime pas les Heudebert. Lui : alors pourquoi t’en achète ? Elle : j’achète des grillés Pelletier, c’est pas pareil Lui : o_O, je croyais que tu n’aimais pas les krisprolls, t’en achète jamais… Elle : (avec le ton de celle qui va devoir entrer dans de grandes explications métaphysiques sur la vie, l’amour, les vaches). En fait, quand j’en mange pas, je ne me souviens plus que j’aime, mais quand j’en mange j’aime bien. Lui : mais tu ne préfère pas les biscottes ? Elle : bin quand je mange des krisprolls, les biscottes ne me font pas envie. Et quand je mange des grillés pelletier les krisprolls ne me tentent pas. Lui : o_O…
La femme est un être complexe et contradictoire… surtout la sienne. Ca démystifie les matins glamour ça…

jeudi 24 septembre 2009

Piscine vs Chloé

Jeudi (et vendredi) c’est établi, c’est piscine. Pas question de sécher (ha ha ha … sécher la piscine, trop drôle) (ok, je sors) (mais si je sors, pas de billet, à vous de voir)
Pas question de sécher puisque j’avais « rendez vous » avec le maître nageur.
J’avoue que l’idée du lapin m’a bien effleuré l’esprit, si ça se trouve il ne s’en serait même pas rendu compte… mais par principe, j’aime honorer mes rendez vous, surtout avec les maîtres nageurs. Celui-ci, en l’occurrence m’avait fourguée à sa collègue. Adieu veaux, vaches, cochons et tablettes de chocolat, et bienvenue dans le monde des abréviations charabiesques : « E : 100m 4n en N1, 50 dos, 50 br 100m br cw, 100m jb cw, 100m cw nc en N2… » heu… comment dire… et en français ça donne quoi ?
Mille cinq cent mètres plus tard, j’ai fini tous les allers-retours indiqués sur la fiche. J’ai les bras un peu lourds, mais je suis bien.
Sur le bord du bassin, la maître nageur m’explique ce qu’elle attend de moi pour les prochaines séances. Elle a un joli accent du sud ouest, et a très envie de me préparer ces petits entrainements, car, vous comprenez, elle a fait de la compétion ! (oui, mais pas moi… peu importe) Elle est motivée et son entrain est communicatif, ses conseils avisés. Tant pis pour les tablettes de chocolat, je me rincerai l’œil en battant des pieds, ma planche à bout de bras. Bientôt, ce seront mes tablettes de chocolat que je regarderai. (Bientôt, bientôt… Bin quoi ? on ne peut plus rigoler ?)
Pour preuve de ma motivation sans faille, je tiens quand même à signaler l’existence des deux invitations aux Ventes Presses Chloé toutes deux déclinées pour cause de dentiste, et de Piscine ! Déclinées !! (Quand je vous dis que tout se perd et que la femme est un phénomène en constante mutation…)
(Standing ovation s’il vous plait monsieur le Banquier)
Piscine 1 - Chloé 0 (la piscine jouait à domicile...)

mardi 22 septembre 2009

Nœud

Ce matin, réveil dans l’angoisse, le stress, le nœud dans l’estomac.
Sept heures moins le quart, et je suis encore dans mon rêve.
Dans mon rêve, elle est encore en vie, mais on sait que son cancer se généralise. Les métastases ont attaqué la bouche, les gencives et les dents. Drôle de cancer. Aux dents. On se promène près d’un port, ou un bassin portuaire, peu importe. Et dans l’eau des carcasses d’avions. Tous ceux qu’elle aurait dû prendre, et qu’elle n’a pas pris. Drôle de rêve.
Elle est si présente. Normal, nous sommes le 22 du mois. Quatre vingt six mois… déjà. Pensée à part, chaque vingt deux.
Puis mes esprits reprennent le dessus. Et c’est la bouche édentée de mon Petit qui me serre le ventre. Je trouve ça tellement injuste. Pourquoi est ce que ça lui arrive à lui ?
Il n’a cependant pas passé une trop mauvaise nuit. Ce matin il est heureux de réussir à boire tout son lait. Il est heureux de ne pas aller à l’école, de rester avec moi. Il est fier de m’accompagner à ma réunion de parents d’élèves où il a été d’une sagesse dont je ne l’aurais pas crue capable.
De retour à la maison, il s’installe devant la télé, puis mange quelques biscuits, s’extasie de pouvoir les croquer de sa dent valide. Il mange tout le paquet. Je laisse faire. Tant pis pour la soupe et la purée… Je n’ai pas envie d’être sévère avec lui aujourd’hui.
Livre de la Jungle, Petite Sirène, Hercule… Les dessins animés défilent. Il se repose un peu sur le canapé, puis monte jouer dans sa chambre. J’en profite pour régler quelques dossiers en cours.
Je suis toujours nouée, stressée, angoissée. Comme une sournoise envie de pleurer à chaque minute, comme un vide glacial dedans malgré le soleil extérieur… Comme un sentiment de raté.

lundi 21 septembre 2009

Trente deux dents (et deux dehors)

(Ou plutôt une vingtaine, moins une. )
Lundi midi. Mon portable s’énerve, numéro inconnu, je réponds : « Madame Kabo ? - oui ? (heu… comment ils ont fait les télévendeurs pour avoir mon numéro de portable ?) - c’est Marie Claire Machin à l’appareil.. - oui ? (bon, alors elle vent quoi Machine là ?) - … du Centre de Loisirs de l’école… - Ha ? (mais pourquoi elle m’appelle ?)
Puis c’est comme si la synapse avait enfin lieu et que l’étincelle allumait les alertes : lequel des deux ? que s’est-il passé. Dans le bruit de fond de mes pensées emmêlées j’entends « ne vous inquiétez pas », « tombé sur la tête en courant », « je crois », « en fait je n’ai pas vu, car je n’étais pas là » « dent cassée, peut être », puis quelqu’un lui souffle « non surement »…
Je compile les informations : « je viens le chercher, je suis là dans dix minutes ». Sac, clés, voiture. Feu rouge, droite, poser la voiture sur un bateau face à l’école.
La directrice et Marie Machine m’attendent à la porte, se confondent en explications, limite en excuses. « Il est où ? » (pas le temps de faire de phrases en Français. Tant pis pour Lao Tseu, il s’en remettra). Marie Machine me conduit jusqu’à la classe du Petit. Il est sur les genoux de la maitresse, ne pleure plus, mais étouffe un sanglot en me voyant.
Je ravale mes larmes.
Prendre le ton calme pausé et rassurant. « Tout va bien mon loup, on va s’occuper de ta dent… » La maitresse est un sucre d’orge. Je l’aime.
La directrice, un bonbon tendre. Elle appelle son propre dentiste pour qu’il nous reçoive immédiatement.
Marie Machine se confond en excuses, je la remercie… Ce n’est pas de sa faute, en plus, je m’en fiche de ses excuses. Mon petit est étrangement calme. Sous le choc.
Le dentiste N1, nous reçoit. Regarde la dent cassée, prend une radio. Ne peut rien pour nous, nous redirige vers N2 spécialisé enfants.
N2, ne peux pas nous recevoir, j’amorce le scandale. Il doit nous rappeler.
Entre temps, j’appelle ma pédiatre qui est une guimauve à la violette. Elle me conseille de contacter un Stomato N3 (le chef de service en fait) à Saint Vincent de Paul … qui ne peux nous recevoir avant deux ou trois jours…
Mon scandale intérieur monte d’un cran. On me transfère aux Urgences Stomato. Qui elles sont fermées, revenez demain… Mais en attendant, il lui faut des anti douleurs et des antibiotiques à votre Petit… D’accord, qui me les prescrits ? Nx ? (je sens la suite des N s'incrémenter, s'accroitre jusqu'à l'infini, la moutarde aussi s'accroit dans mon nez infini ...)
De plus en plus remonté, mon scandale rappelle (pour la troisième fois en de deux heures) le spécialiste N2. Dois-je recontacter mon pédiatre pour la prescription, ou va-t-il nous recevoir ? Ha bin si, justement, venez à 19h…
Bien plus tard. Après plus d’une heure de soins, mon Petit a une dent en moins (ou presque). Il a été d’un courage que seule la trouille et le choc justifient.
Il m’explique qu’il ne doit manger que soupes purées et compotes jusqu’à nouvel ordre, et ne pas retourner à l’école pour que personne ne le pousse… (ha bon ? parce qu’en plus il a été poussé ? mais qui diable surveillait la cours ?? BdM -- Bordel de Merde -pardon)
Il est tard, tout le monde dort.
J’écris ma tristesse, ma déception, mon coeur gros.
J’ai un énorme sentiment d’injustice par rapport à son sourire espiègle.
Comme il m’a dit du haut de ses quatre ans : « je ne voulais pas avoir ça maman… »
Comme je lui ai pensé du fond de mon abîme intérieur : « j’aurais préféré que ce soit moi mon loup… »

vendredi 18 septembre 2009

De l'eau, rien que de l'eau (et des carreaux)

« Un éléphant qui se baignait, se baignait…
Vint une petite souris au bord de l’eau. La souris à l’éléphant : - hé toi sors de l’eau ! Hé toi !!! Sors de l’eau ! - … (non, mais qu’est ce qu’elle a celle là ?) - Hé toi ! sors de l’eau ! oui ! toi, là ! - … (mais c’est à moi qu’elle parle ? ha… bon, pfft, ok je sors…) - Bon ça va, c’est pas toi qui m’a piqué mon maillot ! Plop ! » [Désolée]
Je ne suis que fierté. Je ne suis que bonheur intérieur, réalisation, plénitude. Domptés la peur, l’angoisse le stress. Je n’ai pas faibli, pas flanché.
A midi moins dix, je me suis habillée, j’ai pris mes affaires et d’un pas décidé j’y suis allée. J’étais un peu en avance et une foultitude de cartes vermeilles squattaient la porte… Doutes. Tant pis, j’y suis, j’y reste.
Entrée, vestiaires, douche symbolique, pédiluve, bassin.
Je pose mes affaires sur les gradins et avise un maître nageur : « Bonjour, je voudrais prendre des leçons particulières… pas forcément aujourd’hui, mais prendre rendez vous, fixer un jour, au fait, ça coûte combien ?... » - C’est pour apprendre à nager ? - Heu… non pas forcément apprendre, mais pour me motiver à venir, plus… (il a du se dire... bref, mieux vaut ne pas imaginer ce qu'il a pu se dire...) - Je vais déjà vous regarder un peu avant de vous conseiller… et vous viendrez me voir pour qu’on discute quand vous aurez fini. - … (gloup’s comment on fait déjà ?) Assise sur le bord, je mets mes lunettes, coince mes cheveux, bonnet et saute dans l’eau…
Aller, retour, aller, retour, crawl, brasse, dos… aller, retour, aller, retour… crawl, brasse, dos. Au début essoufflée, je ralentis les battements, tire moins d’eau avec mes mains, me laisse glisser, m’allonge… retrouve le souffle…. Aller, retour, aller, retour… Les longueurs s‘ajoutent, se cumulent. Je commence à avoir mal aux bras, au cou, aux trapèzes… Tiens, je ne me souvenais pas qu’on avait des muscles à cet endroit là.
Cent, Deux cent, trois cents… cinq cent, mille… Cinquante mètres détente, et je sors de l’eau.
Sur les gradins, je me sèche un peu avant de prendre mes affaires et de m’approcher des maitres nageurs. « voilà, dis-je.. - On vous a regardé avec ma collègue… ca va… - (je rougis et bafouille un truc proche du "heu woué"…) - En fait, on ne va pas pouvoir vous donner de leçons particulières… En fait les gens que l’on prend à deux ou trois en leçons particulières ne savent pas du tout nager… Ceux qui nagent, comme vous, nagent en club… - Oui, mais je n’aime pas nager avec les autres (je suis asociale, agoraphobe et ermite de surcroit…)… - Ce que je peux faire pour vous la prochaine fois où vous venez, c’est que je vous fais un programme sur deux mille mètres par exemple… et je vous coach un peu… s’il le faut on ajuste. - Ha… oui… pourquoi pas…
De retour à la maison, je suis fière de moi. Fière d’y avoir été, déjà. Et fière d’avoir bouclé mon kilomètre en un peu plus d’une demie heure…
Quand mon cher et tendre rentre du labeur, j’exulte : « tu te rends compte, j’ai nagé un kilomètre, et il m’a dit que je nageais bien, et… etc … et… blablabla… et j’y retourne demain ! - Demain ? pourquoi faire ? - Bin pour nager ! (je vais pas faire un tennis, on n’est pas dans le sketch de Pierre Palmade là !) - Encore ? - Bin oui ! si je veux reprendre il faut que je nage deux à trois fois par semaine… - Pffft ! tu fais tout à l’excès toi ! Toujours à l’excès… - Bin en quoi ça te gène que je nage ?
Trop tard, mon tendre et doux époux a le visage fermé. Peut être à cause de sa journée, peut être parce que son ordinateur refuse de démarrer, peut être parce que je me remets à nager ? Charmante soirée … anyway.
Edit : Mon tendre et doux me signale à l'instant que le sketch du Tennis, c'est pas Palmade, mais Bigard... Rendons donc à Bigard... (j'aimais mieux Palmade, tant pis.)

jeudi 17 septembre 2009

Hi ! Heels !

Lors de mes récents pèlerinages au Temple de la Perdition je n’ai pu que remarquer la hauteur vertigineuse des talons.
Ce qui m’étonne le plus, c’est de les voir aux pieds de pas mal de femmes finalement. Alors pourquoi pas moi ?
Galeries Lafayette Haussmann, le nouvel espace chaussures au sous sol, trois mille mètres carrés… un coup d’œil s’impose, « juste » pour voir…
Tour rapide, toutes les marques y sont, ou presque, d’un coté les clonack et consorts, de l’autre Louboutin, Dior, Fendi. Tous y vont de leurs talons vertigineux, fins, sublimes. Comme une pointe de flèche de laquelle s’élève la jambe.
Fendi. Elle m’appelle. Je la prends dans ma main. Sublime. La retourne : 39… Ma taille. Mon pied gauche déchausse mon pied droit, et déjà mes orteils se glissent dans le sublime escarpin. Ni étroit, ni trop large. Il emboite le pied que je pose par terre. D’une main je tiens ma ballerine, de l’autre le présentoir. Dans la glace ma jambe galbée est interminable. Je me laisserai bien aller à mesurer un mètre quatre vingt moi... Tentant. Et si je m’appuie dessus ? pas si inconfortable… Dois-je ou non lâcher le présentoir ? Soyons folle… Ou pas. Non, je préfère ne pas tenter l’équilibre instable. J’ai encore en tête le souvenir cuisant de l’entorse récente.
D’un doigt je retire l’escarpin vertigineux. Le retourne, matte le prix : 595€, ca fait cher l’entorse. Non remboursable par la sécu en plus. Je repose la bête. Pas de regrets. Magnifique, mais pas de regrets.
Je préfère rester naine... et saine d'entorse et d'esprit.

mercredi 16 septembre 2009

123 école au petit déjeuner !

En tant que mère indigne et cependant concernée par la croissance de mes enfants, dont je n’ai de cesse de vous rabattre les oreilles de leurs exploits les plus sombres, je me sentais un peu mal à l’aise de passer directement du lait de croissance à notre lait demi écrémé bio (quand même !). A 3 ans, l’enfant n’a plus les mêmes besoins qu’un nourrisson mais il n’a pas encore ceux d’un adulte, ni ses capacités digestives. Passer d'un lait de croissance à un lait demi écrémé me semblait brutal, mais en l'absnece de solution, je m'étais résignée.

Et voilà, que je découvre que lactel fait un lait tout exprès pour assurer cette transition, un lait intermédiaire netre le lait de croissance et le lait demi écrémé ! Je m’en vais donc tester ce lait : 123 Ecole spécialement conçu pour les 3- 6 ans. Un lait pour devenir Grand, un lait bien dosé en protéines (qui en contient plus que dans le lait deuxième âge, mais moins que dans notre traditionnel lait demi écrémé), qui contient les bonnes vitamines B, D et E, ainsi que le calcium pour apporter vitalité et favoriser la croissance. Quelle bonne idée ! Pile ce dont j'avais besoin, sans vraiment oser l'espérer !

Je teste donc ce nouveau lait sur mes enfants. Non sans au préalable commencer par le gouter moi-même… Au gout, point de différence avec notre lait Bio habituel. Au gout, toujours, les enfants ne voient pas la différence non plus. Ils avalent leur petit déjeuner : lait - choco ou lait - céréales. Il ne reste plus qu’à espérer que les vitamines aient un effet sur leur entrain à ranger leur chambre, et que leur croissance se fasse sentir dans leur résultats scolaires… (bin quoi ? on peut toujours rêver non ?)

(Sur le site 123 Ecole vous pourrez trouver d’autres info et conseils sur la nutrition et la croissance de vos enfants, ainsi qu’un espace ludique où vous pourrez imprimer des dessins à colorier)

(Plus d’informations également sur le site des mamans magiques : www.magicmaman.com n'hésitez pas à consulter les conseils et retours ds autres mamans ayant essayé le lait 123 Ecole )

Article sponsorisé

Dirty Dancing, le grand retour du mercrethon et des ventes presses

Encore une part de mon adolescence qui part en fumée.
Cette fois-ci, c’est Patrick Swayze qui emporte sa part. Dirty Dancing, Ghost, Point Break (l’histoire des surffeurs…) et la Cité de la Joie, entre autres ? (touchée au delà des mots par ce dernier opus) Encore un dont je ne garderai en tête que l’image souriante et le corps de rêve. Celle du défunt mari de Demi More, et ce torse planche anatomique qui dansait avec Jennifer Grey dans Dirty Dancing, l’un de mes films cultes de gamine. [soupir] [soupir]...
Bon, le mercrethon : Allez, avouez qu’il vous a manqué celui là ! Levée, préparer le pic nique, poney du Petit, poney du Grand (avec un peu de chance, on selle les deux poneys qui ne sont pas prêts, mais on aime ça !). On regarde le Petit la première demi-heure, on regarde le Grand la deuxième. On croise les doigts pour ne pas partir en ballade, car dans ce cas, il faut les accompagner, et la monture du Petit, dans ce cas, c’est moi… Puis on embarque tout son petit monde pour déjeuner chez une copine munie d’un grand jardin (oui, on va éviter le premier mercrethon-boxon à la maison).
Pour cette fois ci, le mercrethon s’arrête là. Mais dès prochainement, le Petit reprend le théâtre l’après midi, et je compte bien mettre le Grand à la piscine pendant ce temps là… Comme si je ne pouvais pas m’en tenir à deux activités (la même en plus cette année)… Non, quatre c’est mieux…
Enfin, ce soir, une nouvelle réjouissante dans la boite aux lettres : deux invites pour les ventes presses Chloé. Je crois que c’est bien l’une des seules choses qui réjouissent ma journée…

lundi 14 septembre 2009

Sac : l’union sacrée.

Je rebondis sur le commentaire de Damien qui se demandait : «Pourquoi les femmes (et leurs ados de filles) aiment-elles tant les sacs? Qu'y a t-il de si extraordinaire dans un sac (à main)? Quant aux ados, on sait quand ça commence, mais on ne sait plus vraiment quand ça finit. » Pourquoi les sacs femmes aiment-elles les sacs ? Alors, première constatation, mon cher Damien, toutes les femmes n’aiment pas « les sacs », j’en connais qui s’en tapent comme de leur premier t-shirt. Mais pour ne rien vous cacher, je ne connais pas bien ce genre de femmes, je ne les fréquente pas, ou presque… manque d’affinités ? lol Cela dit, je crois que toutes les femmes aiment « leur sac ». La durée de vie de celui-ci est variable d‘une femme à l’autre. Il y a celles qui gardent le leur, jusqu’à sa périclitassion, et le remplacent à regret après avoir repoussé les limites du sac jusqu’à la lie… Je pense à ma mère, qui tombe amoureuse d’un sac une fois par décennie, et le porte jusqu’à son évaporation… A ma belle-mère aussi… Comme quoi, l’addiction aux sacs au lieu de l ’amour de celui-ci, serait une question générationnelle, liée à la sur consommation sur communicative ? Pure extrapolation… En écrivant la petite question là-dessus, j’ai d’abord tapé : « Pourquoi les sacs aiment-elles les sacs ? ». En relisant, j’ai corrigé, mais j’ai volontairement laissé le lapsus… Car voilà, elle est là l’explication : une femme est son sac. Du moins, le sac reflète ce qu’elle voudrait être… Et la communication des marques l’à bien compris. Comment ne pas s’identifier se fantasmer en Kate serrant son Muse II devant la vitrine de Saint Laurent ? Ou à Gwyneth et son Todd, classicisme, allure à la Grace Kelly ? Voire aux starlettes des magasines qui parlent à ce que l’on voudrait refléter (en rêve, ou en cauchemar) ? Pour ma part, ce sont les photos mode d’une bloggeuse (désolée, je ne me souviens plus de laquelle) qui m’a rendu le Paraty obsédant au point de me mener inconsciemment jusqu’à faire mon shopping avec Lindsay Lohan… et repartir avec « mon » Paraty ! Le sac et la mère : Psychologiquement parlant, le sac est le symbole de l’identification à la mère. On y transporte la moitié de sa maison, dans son oversized Bag, ou le strict minimum dans sa pochette… Alors au lieu de vous demander « comment ca va avec votre mère ? », jetez un œil à votre sac fétiche du moment. Enorme ? Un manque à combler, besoin de vous rassurer en transportant la moitié de votre vie quitte à risquer la scoliose… Riquiqui ? Heu… le stricte nécessaire à avoir sur soi, mais pas sûr que vos relations avec votre génitrice soient pour autant des plus équilibrées… Je laisse toute fois ce débat ouvert, je manque de temps (et de motivation ? merci maman ?) pour approfondir mes recherches sur le sujet… Le sac des ados : Le cas des ados, est un cas typique d’identification. Avoir un sac « de femme » fait de la jeune fille une adulte. Il est de plus objet de frime et de convoitise. Avoir un sac « cher » et/ou rare case l’ado dans la catégorie de celles qui suivent la tendance, et qui ont trop de la chance d’avoir le sac qui tue sa race. Le sac marque l’appartenance à la caste. Et tant pis si elles ont toutes le même, à la couleur près… J’hallucine régulièrement de voir devant certains lycées, ou facs des jeunes filles utilisant un sac à main en lieu et place de « cartable », chargeant leur sac de mille dossiers, et autres livres, y mettant trousses et stylos encre qui fuient, stylos bille qui marquent… Drôle d’époque. L’épineux cas des Bagaholics : Au début des années deux mille, vers deux mille quatre, cinq, on a vu une nouvelle génération de shoppeuses apparaitre : les folles de sacs, des femmes capables de claquer un Smic, ou deux dans un sac. Et ce, sans aucune vergogne. La grande période des it-bags, souvenez vous : Le Balenciaga Motorcycle, renommé City, le Dior Gaucho, le Paddy de Chloé, le Fendi Spy. Notez le « le » face au nom de chaque modèle. Ces sacs fabriqués au compte goutte, étaient convoités, jalousés, hystérisant les unes, anéantissant les autres. Je me souviens du mari d’une amie harcelant la vendeuse du Printemps pour qu’elle lui « réserve le motorcycle en noir, dès réception des deux ou trois exemplaires attendus » pour sa femme chérie. Les listes d’attentes étaient interminables, seules les heureuses initiées avaient les modèles en priorité. Je me souviens d’un courrier de Dior me proposant de réserver « mon » Gaucho dès avant même sa mise en boutique… Oui, bien sûr, j’avais craqué… L’un des rares modèles que je ne regrette pas. Les it-bags étaient à l’époque un délit d’initiée. Puis, il y a eu les contrefaçons. On voyait sur ebay des dizaines de sacs en rupture de stock partout, mais en vente aux enchères à des prix bien plus chers que ceux exorbitants déjà pratiqués en boutique, et qui se vendaient !… Puis, les marques ont compris qu’il valait mieux les vendre, leurs sacs… alors il y en a eu… partout ! Et au final, fake ou authentique, tout le monde a eu son it-bag au bras, à chaque coin de rue, de Saint germain à Sarcelles, de Versailles à Palavas… toutes les femmes se sont identifiées aux it-girls et autres starlettes. Et c’est devenu ringard. Game over. Les nouvelles initiées : Le glas du it-bag ayant sonné avec la prolifération honteuse de celui-ci (oui, un nouvel it-bag par mois, il n’y a pas de banquier qui y résiste, sauf celui de Madame de Rothschild, qui n’est pas Madame tout le monde.) La femme modeuse se tourne alors vers des marques plus confidentielles, moins chères, plus créatives (quoi que… en constante augmentation, pas bêtes les créateurs !).
Buzz autour de Jérôme Dreyfuss (soupir…), Velventine, Brontibay…
On aime les cuirs lavés, les clous chez Zadig, les paillettes reviennent chez Vanessa Bruno… Exit le sac à 2000€, nous sommes passés à l’ère des sacs à 400€… sauf que maintenant, il y en a cinq qui nous font envie…
Mais l’envie de multiplier les sacs, n’a rien avoir avec l’amour que l’on porte à celui-ci. Ce n’est plus un problème d’aimer les sacs en général, ou son sac en particulier, il s’agit d’aimer l’accumulation, la possession de ce qu’il faut(?) avoir… Un tout autre débat qui rejoint la perversion de l’acheteuse compulsive en quête de plaisir(s) – mais c’est un tout autre débat, bien sûr. Allez pour finir cette note casse-gueule, trop vaste, et pas assez précise, je vide mon sac (du moment)...
(j'ai juste omis de vider les nombreux papiers, bonbons, notes, ficelles et autres bouts de chiffons qui se cumulent je ne sais comment au fond de mon sac... chuuutttt...)

vendredi 11 septembre 2009

Lol

Hier soir on a vu LOL. Le film. Avec Sophie Marceau dans le rôle de la mère. Quatrième volet du film qui a construit mon adolescence, oui, la Boum. La Boum 1, La Boum 2, l’étudiante, et voilà Sophie Marceau devenue maman d’une ado. Lol !
Comment ca, ca fait un an qu’il est sorti ? Oui, bon d’accord, sauf que nous au ciné, on n’y va que pour les films en 3D, les autres on les regarde bien après tout le monde en VOD.
Donc hier soir, on a vu LOL (et on n’a pas regretté de ne pas avoir dépensé 15 euros en places de ciné, voire 20 euros en Blue Ray !)
Ce que j’en ai retenu ? Essentiellement deux choses : Le Down Town noir et doré de Sophie Marceau que si je le croise, je lui pique (non… je vais plutôt aller le prendre place Saint Sulpice avant que Comptoir des Cotonniers ne rachète tout le pâté de maison – ha vous n’étiez pas au courant ? L’autre jour en passant rue Bonaparte justement, en lieu et place même du YSL Homme, je vois une façade toute blanche avec écrit dessus « prochainement votre magasin Comptoir des Cotonnier ». D’une je ne m’en remets pas, de deux, le quartier devient une annexe du sentier…. Qui c’est qui va devoir apprendre à nager et traverser la Seine pour aller shopper ? Quelle horreur ! Shopper Rive Droite… autant entrer en récession tout de suite !)
Donc, deux chose, disais-je : Le Down Town de Sophie Marceau, et… Devinez ce qu’elle porte Lola, la fille de Sophie ? Un sac Zadig clouté, gris très foncé, le même que celui que ma copine avait l’an dernier en framboise ! (oui, oui, toi qui me lis et qui a mis ton Zadig sous le soleil méridional !)
Allez une troisième chose tout de même, histoire que de mauvaises langues ne disent pas que l’on trouve ici que des notes de mode dignes des innombrables blogs de filles qui eurent envahi la blogoboule à l’aube des années deux mille… Une troisième chose donc m’a interpellée : on va avoir du pain sur la planche quand nos garçons seront ados, on a pas fini d’en voir … le bazar dans les chambres, les pleurs à l’école, les Gormitis, les mercrethons… c’est de la gnognotte. Nous mangeons notre pain blanc.
Pas d’étude sociologique, en ce jour, qui veut que l’on nous montre comme exemple type de nos ados, une jeune fille à peine post pubère portant pour ses cours, un sac de femme qui coute plus de 400€. De mon temps, on avait un sac US chiné aux puces à maxi 50 francs… Lol !

jeudi 10 septembre 2009

Grippe A

Y’a un truc qui m’étonne. Juste là, je viens d’y penser…
Comment ça se fait qu’avec la prolifération de la grippe dont les journaux ne manquent pas de nous rabattre les yeux et les oreilles, il n’y a pas un seul récit de malades sur les blogs ?
Google étant mon ami, je n’ai trouvé que le cas de la stagiaire du Figaro… Si non, tous les autres résultats parles de personnes ayant contracté un vulgaire influenza, même pas récent.
« Bin, moi quand j’aurai la grippe, je bloguerai tous les jours ! » - Faut-il encore que tu en aies les moyens… - Ha… oui… heu… (pragmatique mon cher et tendre…)
Donc vous voilà prévenus, si je ne blogue pas, c’est que j’ai la grippe.
Sachez-le.

mercredi 9 septembre 2009

Comment bien se pourrir un mercredi.

1- Se réveiller à 5heures du mat ‘, faire un câlin, se faire interrompre par le cauchemar du Petit. Descendre donc à moitié nue pour lui caresser la tête pendant un quart d’heure. 2- Se rendormir, finalement. Se faire réveiller par les hurlements sangloteurs du Grand que le Petit a réveillé. 3- Se faire violence, se lever, se brosser les dents avec sa crème pour les mains (mais qu’est ce qu’elle fait sur le rebord du lavabo celle là ?) 4- Sauter dans son jean, penser à reseter le pèse-personne, monter dessus, faire la gueule. 5- Régler une sordide histoire de Gormitis, se voir refuser un bisou par le Petit. 6- Régler une non moins sordide histoire de t-shirt (et dire qu’il y en a qui courent nus sur les plages… ou dans les bidonvilles) 7- Descendre petit déjeuner. A défaut de madeleine, manger des biscuits soja-figue. 8- Regarder son cher et tendre essayer de régler un problème de lait et de céréales du Petit. 9- Regarder son cher et tendre éviter le caprice du Petit 10- Regarder son cher et tendre s’embourber dans le caprice (c’est comme si le Petit avait une baguette magique, et que tel Harry Potter, il la tournait pour enrouler ses parents autour. Puis, le secouant d’un coup sec, nous renvoyait à la face toute notre culpabilité de parents soucieux de toujours bien faire… ) 11- Dire stop à la dictature de la baguette magique, on est pas chez Harry Potter non plus ! (en vrai, j’ai dit the F-word…) 12- Regarder mon cher et tendre monter Le Petit Hurlant dans sa chambre pour qu’il se calme. 13- Entendre le Petit hurler dans sa chambre, distinguer une vague « j’ai faim », entendre son père répondre « ton petit déjeuner est servi en bas, tu descendras quant tu te seras calmé » 14- Dire au revoir à son cher et tendre, lui souhaiter une bonne journée. 15- Entendre le Petit hurler qu’il a faim, hurler tout court, se demander ce qu’en pensent les voisins, fermer la fenêtre au cas où il y en aurait qui dormiraient encore. 16- Reprendre un café, toujours sans madeleine. Admirer les Gormitis du grand (enfin, admirer, je me comprends…) 17- Ne plus entendre le Petit, le deviner planqué sur le palier, lui proposer de descendre, entendre la porte de sa chambre calquer, ne pas relever la transgression de la porte qui ne doit pas claquer dans cette maison Bordel de Merde ! 18- Rester Zen. 19- Commencer à écrire ce billet. 20- Signaler à son cher et tendre par Msn que son fils est toujours en boucle… 21- Poster ce billet, hésiter à monter, finalement monter voir le Petit, lui faire un calin, passer à autre chose… Vivement le retour du mercrethon !

mardi 8 septembre 2009

Les goujats, le Grand et le vidage de tête chez le coiffeur

J’ai l’habitude des goujats. Tomber sur eux est ma grande spécialité. Je voudrais qu’à ma mort on m’autopsie, je suis sûre que je contiens quelque part un aimant à goujats implanté à la base de la nuque, surement par des extraterrestres. Ce matin, ce sont les pleurs du Petit qui m’on réveillée. Il ne voulait pas mettre le T-shirt que lui proposait son père. Huit heures ! J’ai dû me rendormir après mon réveil somnambulesque de cinq heures du matin… Je m’habille, telle une automate, et descend négocier le T-shirt avec le Petit. En vain. Quel caractère de cochon ! Quelle personnalité. « Tant pis, tu veux aller à l’école avec ce truc tout pourri, tant pis, c’est ton problème, allez, viens petit déjeuner, ce matin, c’est papa qui vous emmène à l’école ». Il a été convenu avec la maîtresse du Petit qu’on essayerai un jour que ce soit papa qui le dépose à l’école, car le premier jour, il n’a pas fait de comédie avec la figure autoritaire du père. – Tu parles, ma cocotte, que ce soit son père ou moi, il nous mène par le bout du nez… mais essayons, essayons… Le Petit sanglote le nez sur la table, son père me fait remarquer « mais comment va-t-il à l’école avec ce T-shirt ? et un jeans ? il va faire 30°… » Un peu excédée, je remonte chercher T-shirt et short… Et change le Petit toujours en larmes. « Allez mon Loup, tu es très beau comme ca… tu manges un petit peu ? » Vingt minutes plus tard, les enfants ont mangé, le Petit fait du boudin, le Grand admire son Classeur « Petit Nicolas », leur papa, dépile des tonnes de mails… « Bon, bin, le Grand, tu le dépose dans la cours, et tu n’oublies pas la cantine. La feuille est sur la porte à droite… - ha mais tu ne viens pas ? - heu… non ? Il faudrait ? - bon comme tu veux… -son visage se ferme, et y’a un stylo ? ou il faut en prendre un ? - heu… (comment dire ? la seule fois où j’ai dû marquer la cantine sur cette feuille, j’ai oublié et ai dû téléphoner à l’école dans la matinée…) Au moment de partir, le Petit a miraculeusement retrouvé le sourire. Par contre, c’est le Grand qui fait preuve d’inertie. Il est contrarié. Alors il ne bouge pas. Un plomb. Alors, je m’énerve. Quand c’est pas l’un c’est l’autre. Je craque. Je mets tout le monde à la porte et je file chez le coiffeur, il faut au moins ca pour me changer les idées, ces mômes auront ma peau. Alors que je pars, mon homme arrive… « alors ?.... » - bin quoi, « alors ? » - Il a pleuré ? - bin non, je lui ai dit « au revoir » et il m’a répondu « au revoir papa » et je suis parti - et il t’as pas poursuivi dans le couloir ? - non ! - ok Ok. –penser à acheter la corde pour me pendre.

lundi 7 septembre 2009

L’exorciste, le Petit et le lapin de Russie

(Aujourd'hui, billet fourre-tout, soyez-en prévenus. Aujourd'hui, lundi, c'est comme à la maison, on se tappe les restes du week end)
Il parait qu’une histoire n’existe que si on l’écrit… Il parait aussi, que le mieux à faire en cas d’histoires, c’est de les coucher par écrit. Ensuite, une fois couchées, elles se détendent, jusqu’à devenir toutes molles, et finissent par s’endormir. Pour cent ans. J’ai dans mes bagages, un certain nombre d’histoires qui ne demandent qu’à être couchées. Pour être exorcisées… … Ca ne sort pas. Rien ne sort. Mes histoires ne sont pas encore assez mures pour sortir.
Ce matin, j’ai déposé les enfants à l’école. Premier lundi d’une longue litanie. Le Grand file dans la cours après m’avoir serrée contre lui. J’accompagne le Petit dans sa classe, dit bonjour à la maîtresse, lui fait un bisou, en quémande un –garant de ma bonne journée à venir, et assez contente de moi, sors de la classe en lançant un vague « à tout à l’heure mon chéri ! ».
Cinq pas. Je n’ai pas eu le temps de faire plus de cinq pas avant de sentir un poids accroché à mes jambes : « Mamannn ! Je veux pas rester à l’école, câlin, câlin… » Le petit s’est sauvé de sa classe. Je prends une profonde inspiration, presque un soupir, le prends dans mes bras : « mais c’est que ca ne va pas être possible mon loulou… tu vas devoir rester à l’école, car aujourd’hui il y a école… ». Nous re-rentrons dans la classe et allons nous assoir à la pate à modeler… Ou, devrais-je dire : je rentre dans la classe et vais m’asseoir à la pate à modeler. Car mon Petit est complètement greffé à moi. J’ai une proéminence qui tient toute seule sur tout le devant du corps. Je suis enceinte de l’extérieur.
L’atelier pate à modeler ne le séduit pas. Toujours enceinte, je vais m’assoir au coin livres où je perçois un copain. Là je réussis à le dégreffer de moi. Le temps de lire une vague histoire russe de lapin qui se fait piquer sa maison par un renard et qui n’arrive pas à l’en déloger… Tous les animaux s’y mettent, en vain. Seul le coq, armé d’une faucille réussi à faire partir le renard… Message ? A vrai dire je n’y ai pas prêté attention sur le coup. En donnant le livre à la maitresse, elle me précise que c’est un ancien livre russe. Et là, en écrivant l’histoire, mon neurone synapse et je fais le rapprochement : Faucille/Russe. (-penser demain à regarder s’il n’est pas question d’un marteau aussi…)
Et le Petit dans tout ca ? Mené au bout ! Comme dans une partie de Tarot bien jouée… Finalement après avoir discuté dix minutes avec la maitresse, le Petit est à terre, sur ses pieds. Ses doigts se sont légèrement décrispés des miens. Sournoisement, j’ai fait signe à la maitresse qui me dit « allez, les mamans, il faut y aller… », elle prend le Petit dans ses bras, je lui envoie un baiser qui vole, et me sauve en fermant la porte derrière moi. Dans le couloir j’entends ses cris : « ma-mannn, maaa-mannnn… ». Je cours presque dans le couloir, sors de l’école, me cache derrière l’arbre. Je suis en vrac.
Sur le chemin du retour, toujours les mêmes questions… Ai-je tord ou raison ? Et si j’ai tord, comment aurai-je pu avoir raison ?
Etre mère, c’est porter un boulet.

vendredi 4 septembre 2009

Rentrés !

Puis-je, deux minutes faire ma mère indigne ?
Celle qui trop heureuse de déposer ses enfants à l’école ce matin a filé à la capitale du monde avec sa génitrice, encore plus victime que fashion afin d’arpenter un quartier de haute perdition… Ce matin, rentrée de la victime au Temple de la mode… et mise à jour de la must-have-list de l’automne … Un legging en cuir s’impose… seul mon cœur balance entre celui de Sandro, ou celui de Zadig… à moins que je ne me rabatte sur celui de Pimkie dont le prix est certainement plus en accord avec la durée de cette mode Lara Croftienne… Et puis des bottes, des cuissardes. Et peut être des motardes, aussi (qui a dit que j’en avais déjà au moins deux paires ?), et un truc à paillettes, ou a sequins…
Dans le temple de la perdition (Le Bon Marché, bien sûr, pour ceux qui ne suivent pas) J’ai l’estomac noué. Deux mois à la campagne, et voilà que tout me fait envie… !
Bilan ? très positif quand même. Surtout pour mon banquier. Car seule maman a fait fonctionner le commerce. Pour ma part, je repère, je réfléchis, je réfléchis, je réfléchis… et la plupart du temps, mes envies restent au simple état de réflexion. Je retournerai faire un tour au Temple la semaine prochaine, en solo. Car pour moi, le shopping reste un plaisir qui ne se partage pas.
A part ca, les enfants sont bien rentrés. (Quelle phrase stupide, comme si on pouvait « mal » rentrer. Ca ne veut rien dire !). Le Grand a la maîtresse que je voulais et a les camarades qui me plaisent… Je sais, ca fait très Général Sud-Américain de dire ça, mais toutes les fréquentations ne sont pas équivalentes… Même à cinq ans. Quant au Petit, il est dans une classe bi-niveau, avec aucun de ses copains…
Auraient-ils isolé l’élément perturbateur ? Ca y ressemble, c’est pas moi qui vais m’en plaindre.

jeudi 3 septembre 2009

Petits sauvages

Je voudrais que quelqu’un m’explique pour quelle raison mystérieuse le Petit a décidé de faire pipi partout.
Et quand je dis partout, c’est vraiment par tout.
A l’instant, excédée par leurs cris hystériques, je monte constater les dégâts de la joie. Entropie maximale dans les chambres des enfants. Pas d’enfants en vue… Je débusque par la ruse les larrons planqués derrière le canapé de la chambre du Petit. « Les garçons, sortez de là derrière, de toutes façons, je sais que vous être là… » (mon œil). Le Grand s’extirpe le premier déguisé en Spiderman, en l’envoyant dans sa chambre, je note une grande tache mouillée sur ses fesses… Interrogative, il me rétorque que c’est le Petit qui lui a fait pipi dessus ! Je hurle ma surprise et mon indignation. Apparait alors le Petit tout nu de derrière le canapé. Fessée. De toute façon, il est déjà cul-nu. Je suis à l’encontre de tous mes principes. Tant pis.
Non, mais que quelqu’un m’explique ! Je signale quand même l’existence de 3 (trois) toilettes en parfait état de fonctionnement à la maison (papier toilette assorti au carrelage et chasse d’eau comprise), ainsi que de 2 (deux) arbres dans le jardin. De façon subsidiaire, il existe également une litière pour le chat à la cave…
Monsieur Freud ? Lacan, Nietzche ? Qu’ai-je loupé dans mon rôle de mère pour avoir un petit qui marque son territoire tel un chiot mal dressé ?
Définitivement, je déteste le retour des vacances... Et la rentrée. (pourvu que le Petit ne décide pas de faire pipi contre une table ou une chaise de sa classe, ni sur un arbre dans la cours de récré…)

mercredi 2 septembre 2009

Le stress du hérisson

C’est comme si d’un coup le neurone s’était mis en route. Brutalement, comme réveillé en sursaut. C’est comme si avec la chute des températures tous mes piquants ramollis s’étaient soudain redressés. C’est comme si la réalité me sautait à la face. D’un coup.
Mon tendre amour est venu nous rejoindre. Est venu nous chercher devrais-je dire. Retour imminent.
Entre deux phrases, je fais ma valise. Je trie. Je range… Ca, ca reste, ca, ca repart… tiens, j’avais pris ca, et j’ai jamais mis… Mais où avais-je la tête pour prendre ce petit haut à paillettes ? Certainement pas à la réalité des choses d’ici…
En trois mots bien sentis il m’a remis sur les rails du quotidien : épidémie de grippe, rentrée des classes, frigo vide-courses à faire…
Après une nuit câline, telle une automate, je me lève, rassemble les derniers vestiges des vacances.
La voiture se charge, dernier tour de la maison. Je ferme les portes les unes après les autres. Jusqu’à la prochaine fois.
Dans la cuisine, Loreleï a débranché le frigo et préparé un panier victuailles… « Vous n’en trouverez pas des comme ca à Paris », me dit-elle en ouvrant la boite à œufs. « Ceux-ci sont de ce matin » ajoute-elle toute fière de ses poules… « et puis je vous ai mis des tomates du jardin, et n’oubliez pas les griottes à l’eau de vie, elles seront bientôt bonnes, et puis je vous ai mis quelques légumes pour les petits… ». Elle babille pour se donner une contenance. Elle a autant les boules que moi. Sauf que moi, les boules, ca m’anéanti, elle ca la suractive…
« On reviendra bientôt Loreleï… Prenez bien soin de vous (et de la maison hein !) » - Et soyez prudents sur la route, hein, il parait qu’ils ont mis des radars partout en montant sur Clermont… Et ils annoncent la pluie… N’oubliez pas de me textoter (oui, c’est comme ca qu’elle dit Loreleï) en arrivant… Allez les petits, venez donc me faire un bisou, et soyez bien sage dans la voiture… - Ne vous inquiétez pas Loreleï, je vous préviens dès qu’on arrive… Elle est pire que ma mère… Ma mère elle est déjà dans l’autre voiture (oui, chez les Kabo, il faut deux monospaces pour rentrer de vacances…). Elle est triste mais ne l’exprime pas. Aussi coincée que moi, nos piquants passent pour de l’indifférence. Douloureuse incompréhension.
La route a défilé, avalée sous un rideau de pluie ne laissant parfois que deviner les lignes blanches. La kabomobile a fendu les flots, défié les radars, doublé les camions, jusqu’à la civilisation. (Civilisation ?)
Ma maison de ville me semble petite, étroite, sans perspective. Le jardin ( ?) a souffert de la chaleur. Tout ce que j’avais planté au printemps a séché. Tant pis…
Les enfants se sont précipités dans leurs chambres, sortis les jouets. Mon tendre et doux a déballé sa nouvelle télécommande multifonctions (je vais encore devoir passer un CAP pour réussir à allumer la télé…). Quant à moi, je me plonge dans un livre juste reçu… J’ai encore besoin d’ailleurs, la rentrée n’a pas sonné… Sursis.

Un petit café pour la suite ?

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