mercredi 7 mai 2014

Un mercredi en mai


Combien de fois me suis-je retrouvée dans cette situation ?
Il est matin, et je suis là, assise à cette table, face à ce bol de thé en cours, face cette tasse de café tiède, avec mon ami à écran plat couché là, juste sous mes doigts.
Il est mercredi, et le calme va bientôt s'arrêter, les activités s'enchaîner. Toujours, encore.
En attend que tout s'ébranle, le grand lit sur le canapé, le petit chante dans sa chambre. Il n'a certainement pas fini de s'habiller.
Dehors, le ciel est plomb, on va de faire mouiller au poney, certain. On se mouillera encore plus sûrement ce soir à la piscine....

J'ai cette impression de fin d'année scolaire. Hâte que ça se termine tout en étant consciente de la quantité de semaines qui restent à enchaîner. La quantité de choses à faire aussi.... Ces réunions de parents d'élèves, ces conseils d'école, ces commissions à la mairie...
Aujourd'hui tout est calme, maintenant tout est calme, mais tout ne va pas tarder à s'emballer...

-t'es habillé mon grand ?
-non...
-alors tu t'habilles, s'il te plait !

Je ne sais pas pourquoi, parfois certaines choses reviennent à ma mémoire.
Je ne sais pas pourquoi, parfois je me souviens de choses oubliées depuis des années.
Je me suis souvenue ce matin d'un vol. Un vol Paris - Madrid je crois. À côté de moi une jeune femme et sa mère. La jeune pleurait à chaudes larmes. Elle devait avoir une petite vingtaine à peine, voire moins. Celle que j'ai compris être sa mère la consolait comme elle pouvait. J'ai compris au cours du vol que le jeune fiancé venait de mourir de façon brutale. Un accident de la route ? Je n'ai pas su, ou ma mémoire à oublié. Je n'ai retenu que la tristesse de cette jeune femme, sa peine, sa révolte face à l'injustice de la vie. Ses larmes de désespoir de cet amour brisé si brutalement, si injustement. Ils auraient peut être divorcé dix ans plus tard. Elle l'aurait peut être trompé, il l'aurait quittée pour un homme, ou pour son chien. Elle ne saura jamais. Ce jour là, elle voulait entrer dans les ordres, considérait toute son existence brisée.
Je ne sais pas pourquoi je me suis souvenue de ça ce matin. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas la première fois que je me souviens de ce vol où j'ai été la spectatrice impuissante de ce drame personnel.
Ce devait être en mai, peut être même un mercredi.
La vie ne tient qu'à un fil, le bonheur ne tient qu'à un fil. Et pourtant la vie pleine de surprises continue...

lundi 5 mai 2014

Le lundi au soleil


"Ce qui est bien cette semaine, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de jours. Deux jours d'école, deus jours off, un jour d'école, deux jours off..."
Voilà de quoi redonner le sourire aux enfants qui ont un peu de mal à se remettre dans le rythme de l'école après les vacances. Moi aussi d'ailleurs j'ai du mal. Juste envie de ne rien faire, ne rien faire du tout.

Ce matin sur le retour de l'école, coup de fil du couvreur qui a repris les travaux à 500 km de moi. "J'ai démonté les cloches de votre toit, vous voulez qu'on les restaure ?"
- bin, ça dépend, est ce que c'est inclus dans le devis ou pas ? 
...
Après tergiversations, il fini par me dire qu'il aime les cloches (donc moi) et que la restauration du clocher comprend celle des cloches, qu'en fait la question était de savoir si on voulait les faire sonner ou pas...
Je me tape de faire sonner les cloches, comme de mon premier t-shirt, mais s'il a prévu de le faire, on le fait. Si c'est un avenant au devis, niet !
Non, je ne suis pas dure en affaires, mais les devis qui font fois deux ça va cinq minutes... 

À part ça, petite vie qui pourrait être tranquille, s'il n'y avait pas tout le reste...
Comme tout quoi.

mercredi 30 avril 2014

2014...


Premier billet de l'année...
J'en ai écrit quatre l'an dernier... Un par saison ? Non, c'est l'été que ça m'a pris. L'influence des VP sûrement...
Rien écrit ici en 2012. Faut dire que 2012 a été une drôle d'année. Drôle d'année qui s'estompe et s'oublie. Je confond les dates, les faits s'estompent. Je ne sais plus trop ce qui s'est passé avant ou après. 2012 a été une sorte de tourbillon maléfique dont je me rappelle de moins en moins.
Il faudra que je rassemble mes souvenirs un jour. Ou pas. En attendant, ce qui est bien, c'est qu'aujourd'hui j'en souris.

What about 2014 ? Pas mal pour le moment. Du stress, mais du bien, du bon. 
J'ai l'air de faire un bilan là. Mais j'écris tellement peu ici que je prends un peu d'avance :-)

Commencé l'année par du ski. Un mois de janvier sans relief, si ce n'est celui de la réforme des rythmes scolaires. Vaste supercherie soit dit en passant puisque tout est remis en question, marchés arrières sans en avoir l'air... Autre fait marquant, je fais ma première détox. Juste avant les vacances malheureusement... 
En février, un très bon séjour en Patagonie. Bien meilleur que les années précédentes. Les enfants grandissants, l'éventail des possibilités s'étoffe. Je revois un ami de blog. Plaisirs, puis grand vide.
Mars, pas vu passé. Beaucoup de politique, et un peu de jardinage... Il faut cultiver son jardin.
Avril, puisque nous en sommes déjà au dernier jour, tout est passé très vite. Des vacances mouvementées aux VP. Un aller retour en suisse, du stress, des questions diverses, beaucoup d'insomnies... Mais du positif. Du bon à venir. I'm growing up...

vendredi 23 août 2013

Les hommes sur le toit

(Oui, normalement, c'est la chatte, et le toit est brûlant, mais ici rien n'est normal)

Je suis heureuse, heureuse comme je ne saurais l'expliquer.
Ça fait maintenant trois semaines que les hommes à cordes suivent le toit. Comprendre, bouchent les trous, changent les chenaux, refont les noues, delauzent, relauzent... 
Bruits de scies, de machines outils, coups de marteaux, taille de pierre.
La vieille dame est en plein travaux. Il était temps, elle en était mourante de ce toit.
Hier, ils ont enlevé une poutre de soutien, dans le couloir du premier, on a vu le jour : le mur ne semblait tenir que par la peinture qui l'habille...
Je suis heureuse, si heureuse de tout ça ! Enfin !

Heureuse, mais angoissée aussi. Peur de la mauvaise surprise qui rajoutera dix k€ au chantier...
Angoisse aussi de la rentrée, du retour à la ville, au boulot, au rythme, à la routine.
Angoisse de cette première semaine de remise en route de ce rythme.
Angoisse des réunions à venir, des décisions à prendre. Je ouvrait tout envoyer valser. M'enfermer dans mes vieilles pierres, au creux de la vieille dame. Regarder cette brume matinale qui annonce une belle journée. Regarder le soir tomber et cette lumière dorée sur la rivière à nulle autre pareille.

Cet été est passé à toute vitesse. Je ne veux pas penser à la semaine prochaine, encore moins à celle d'après.
Pour le moment, les hommes continuent à se balancer sur le toit, pour le moment la rivière continue de nous accueillir chaque soir, et je me laisse glisser en elle. Pour le moment, le feu de bois crépite joyeusement sur la pierre chaude, les saucisses grillent, le vin coule, le chant monte comme les cartes tournent. Bliss.

vendredi 2 août 2013

Ce vent qui amène les autres

C'est délicieux. Ce vent fou qui emmêle les cheveux et fait frissonner la peau mouillée.
Il fait chaud, très, mais ce vent qui s'engouffre dans la vallée élargie est délicieux.

Ça va faire un mois. Un mois que je suis ici, et je n'ai pas vu le temps passer. Un peu d'amis, unes de famille, puis le calme, l'introspection, la solitude, et le bien être.
De mon transat au soleil couchant, je contemple la Loire. Elle frise, force dix ?
Cet hiver l'homme atout faire (superman :-)) a coupe les fourrés qui nous cachaient la vue. Qui nous cachaient de la vue aussi. Mais qu'importe. Les passants ne font que passer, et la vision furtive et éventuelle d'une femme en maillot entrant ou sortant de sa piscine ne reste que vision furtive. C'est bien aussi de montrer qu'il y a de la vie au sein de ces vieilles pierres.

D'ailleurs, la semaine prochaine, elles se remplissent ces vieilles pierres, parents, beaux parents, mari...
Fin de la tranquillité et du calme monastique que j'affectionne. Heureusement, il restera la piscine et le silence du fond de l'eau pour m'isoler.

lundi 29 juillet 2013

Sans

Y'a des jours, ça veut pas.
Y'a des jours, on a beau faire tout comme il faut, rien ne marche.
Y'a des jours, c'est la poisse.

Tout à l'heure, le vent fou a claqué la fenêtre de la cuisine. Bruit de verre brisé. Je me suis demandée ce que j'avais laissé sur la table pour que le vent puisse l'entraîner par terre... Rien en fait. C'est la vitre au mastic trop vieux, trop sec, qui s'est effrité. La vitre est tombée, brisée en heurtant le rebours de la fenêtre.

Depuis l'orage, les orages (devrais-je dire ?) d'hier, je n'ai plus de réseau sur mon portable. La foudre a dû tomber sur une antenne, la haut sur la montagne. Et comme on est au fin fond de nulle part, il va bien falloir une semaine pour réparer...

Un peu comme à la poste : deux semaines pour changer la serrure de la boîte aux lettres. Pas de double, nulle part, rupture de stock des serrures. "Vous comprenez, me dit la dame de la poste, les gens n'arrêtent pas de les perdre". Oui, nous, elle est d'origine cette clé... "Ce sera 5€... Vous comprenez, maintenant on est une société privée..."
J'aurais bien payé 10€, tellement j'étais contenté de retrouver une clé !

J'ai commandé des étagères, qui arrivent... Bientôt.
J'ai commandé un kayak, qui arrive... Bientôt.
J'ai commandé... Un sac en toile, VB... En soldes... On ne se refait pas... (Mais depuis que j'ai à nouveau la clé de la boîte aux lettres, je suis sereine... Ça va bien se passer).

dimanche 28 juillet 2013

De retour ?

"
Je n'écris plus.
Non pas que je n'aie plus rien à raconter. 
Manque de motivation plutôt. Manque d'émulation plutôt.
On écrit toujours pour que que quelqu'un lise. Un quelqu'un anonyme, ou pas. Ce quelqu'un, ça peut être soi.
On (n')écrit (pas) aussi pour que certains lisent. 
Montrer son soi à certains, l'occulter à d'autres. C'est le problème de ne plus être totalement anonyme.
"

J'étais venue effacer ce blog.
Et puis j'ai commencé a lire de vieux billets. Écrits d'ici meme. Vieilles Pierres, été 2009 ou 2010.
Souvenirs.
Bons souvenirs pour la plupart.
Ici même. Dans cette cuisine, celle qui a connu ma grand mère qui me préparait un bol de lait-banania (... et oui !), celle où je comatais les yeux dans le vague au dessus d'un bol de thé infâme avant de partir au lycée, celle où il y a trois ou quatre ans, j'écrivais mon bonheur dans la solitude, bol de thé, tartine, pain maison... Aujourd'hui, c'est un grand bol de café, le pain vient de la boulangerie, seule la confiture de rhubarbe amère est maison... Le portable c'est métamorphosé en tablette, on n'arrête pas le progrès. Internet est bien plus stable, merci chéri.

Encore un été aux Vieilles Pierres.
Loreleï, est toujours là. Là, et à plein d'autres endroits. Le bouche à oreille fonctionne bien dans la région. Elle bosse partout. Mais nous réservé toujours ses matinées.
Les enfants ont grandis. Je n'ai plus trop besoin d'etre derrière eux. Entre vélos, piscine, trampoline... J'ai du temps pour m'occuper de moi, de la maison, rêver, divaguer... Tout ce que j'aime.
Les amis, aussi. Toujours les mêmes, ceux de l'enfance. Les vrais. Ceux avec qui on ne peut pas tricher, ceux avec qui nul besoin de tricher.
Tout et pareil en fait. Tout est pareil, mais différent.
Et c'est bien ainsi.

Envie d'écrire ? Oui, toujours.
Assiduité ? Maybe...
J'aurais tellement de choses à raconter... Mais là, il est l'heure de passer ma commande de fruits et légumes ... (J'en recauserai)

À bientôt ?



lundi 12 décembre 2011

Xmas coming...

Il y a des jours ou j'aime bien les courses de Noël ...

dimanche 11 décembre 2011

Kate Moss, sors de là !

Craquage intempestif... Not dead yet...

samedi 21 mai 2011

Vacances

http://lloma.wordpress.com/2010/01/02/road-trip-melancolique/
J’ai toujours aimé les voyages improvisés. Ceux où l’on prend un billet sec, un bateau, ou une voiture et on file vers une destination quelconque. Quelconque, mais de rêve…


Depuis les enfants, on n’avait pas eu d’autre choix que de prévoir nos voyages jusque dans les moindres détails. Voyageant à l’antagonie du léger et improvisé. Couches, lait, lingettes et biberons stériles… Deux bébés, poussette, cosy, doudous…

Et puis les enfants finissent par grandir un peu et les choses deviennent plus simples.

Alors, on part. Une carte –un GPS en fait, un guide rouge, du temps devant soi… (et des DS avec la bonne cartouche Pokémon). On part et on roule. Midi, on cherche un resto, dans une petite ville, un village. Un routier, souvent excellent. Parfois un détour, car nous nous trouvons à proximité d’un restaurant fourcheté au guide rouge. Les enfants ont grandi, ils se tiennent à table, mangent de tout, et patientent silencieusement sur leur jeu. On roule et on visite, on découvre, on s’émerveille. On oublie le temps. Sentiment de liberté.

Turin, Milan, Gênes… Nice, Antibes, Cannes… Saint Raphaël, Ramatuelle, Saint Tropez… On va là où la route nous mène. Road trip et nouvelles perspectives de voyages… Bliss.

Un petit café pour la suite ?

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