samedi 27 février 2010

Tremblement de terre, angoisse et facebook

Ce matin, mon c&t m’annonce d’une voix tremblotante le tremblement de terre au Chili. 8.8… plus fort que celui d’Haïti. Au sud de Santiago.

Certain le savent, j’ai une partie de ma famille au Chili. Un bout à Santiago, mes parents à Punta Arenas (3500km de Santiago). J’ai beau savoir que les bâtiments son asismiques, que le Chili n’est pas Haïti, que Punta Arenas est loin, très loin de l’épicentre, le bombardement d’informations médiatisées sur le sujet fait monter mon inquiétude.

Inquiétude qui s’accroit avec l’impossibilité de joindre mes parents… Bien sûr, toutes les lignes sont saturées, ça vient de se produire…

Je me raisonne, me raisonne encore.

Ce n’est que vers midi que mon portable sonne enfin. Au bout du fil une maman dont je sens l’inquiétude. Non tout le monde va bien à Punta Arenas. Rien de particulier aux confins du monde. Par contre pas de nouvelles de ceux de Santiago.

Et la communication se coupe.

Machinalement, je vais sur facebook, je sais que mes cousins s’y connectent… L’un d’entre eux est en ligne d’ailleurs : « comment vont tous ? » « Tous bien à Santiago, me répond-il »

Le portable re-sonne, c’est encore maman, je peux lui donner l’info en direct : « tous vont bien ! » Elle va pouvoir donner l’info à ma grand-mère…

Merci internet !

Dans le temps, on aurait passé plus de temps à stresser, à s’angoisser, à espérer, à se raisonner, à prier même !

Aujourd’hui, on est apaisé, on sait que les nôtres vont bien, on va pouvoir plaindre les autres.

vendredi 26 février 2010

Insomnie.

Trois heures du mat’, je ne dors plus. C’est le vent qui m’a réveillée. Le vent et la pluie sur les carreaux. Alors j’ai pris le portable, posé sur la table de nuit, et je surf.

Ce n’est pas raisonnable.

Demain, tout à l’heure, je n’aurai pas les yeux en face des trous… je serai fatiguée et irritable. Mais pour l’instant, le sommeil s’est envolé. Le vent l’a surement emporté …

Aimantée à mon écran, je surf sur mes liens, sur les liens de mes liens, je lis ceux que je n’avais pas eu le temps de lire depuis des jours… On pourrait croire qu’ici, en vacances, j‘ai plus de temps… Il n’en est rien.

Mes vieilles Pierres… Toujours pareilles. Saison après saison. J’ai retrouvé l’odeur en arrivant. L’odeur qui me rappelle mon enfance. Elle est fugace, juste un court instant, juste au moment d’ouvrir la porte, un pas à l’intérieur, j’inhale, elle est là, je suis là, c’est comme s’il y avait intégration.

Il y a intégration, de fait. Les valises sont montées en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Loreleï et d’une efficacité redoutable. Les enfants aussi, en fait…
En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, ils ont retrouvé leurs jouets, vélos tracteurs, motos et autres engins à plusieurs roues. Tout est sorti en rang serré dans la cours. Soudain la maison endormie a repris vie, c’est comme si rien ne s’était passé depuis la dernière fois.
Non, pas tout à fait rien : les enfants ont grandi… c’est flagrant sur le vélo du petit, il faudra lui en racheter un autre…

Quatre heures du mat’

Il faut que je dorme…

dimanche 21 février 2010

Névroses

Les névroses de l’adulte découlent de la (mauvaise / non) résolution de l’Oedipe.


Au lycée, un prof de philo bien trop farfelu pour des terminales scientifiques nous avait parlé d’Oedipe comme étant un mec qui un jour ayant piqué une mobylette a un accident avec une belle voiture de laquelle sort un monsieur super classe avec qui il s’engueule, lui casse la gueule et le tue. Il arrive donc dans une ville où se joue un jeu télévisé où il faut deviner des devinettes pour devenir Roi, à la place du Roi qui vient de mourir… Il s’y inscrit parce qu'il n'a rien de mieux à faire et à la question : « qu’est ce qui a trois pattes le matin, deux, le midi et trois le soir », n’y comprenant rien, il répond « moi, je suis Oedipe, tout simplement ». A sa grande surprise, il gagne le jeu, devient roi, et épouse la reine. Mais la situation de la ville ne s’améliorant pas, il va voir la Pythie qui lui explique que le Roi a été tué par un voyou qui avait accroché la voiture du roi de sa mobylette, et que ce Roi était son père. Il comprend alors qu’il a tué son père et couché avec sa mère. De honte, il se crève les yeux pour ne pas souiller le monde de son regard…

Et voilà, débrouillez vous avec ça !

Rêve 1 : Je vais à une sorte d’entretien d’embauche. Ca se passe comme à un cocktail mondain où chacun se promène avec sa coupette en attendant d’être interpelé par un chef de service. Alors que je commence à me dire que je vais me tirer avec ma coupette vide, une jeune femme s’approche de moi et me demande de venir rencontrer sa chef de service. La chef de service me complimente sur mon CV et me propose de commencer Lundi. Surprise, j’ai quand même la présence d’esprit de lui parler des vacances de cet été, elle me dit qu’il n’y a pas de soucis car la société n’a pas d’activité en aout… Je m’en vais toute guillerette avant de me rendre compte que je ne lui ai pas aprlé des vacances de février qui commencent lundi d’ailleurs, ni de la semaine de ski, ni du mois de juillet… je suis très embêtée…

Rêve 2 : J’ai un exam de math. Mais je ne sais même pas de quoi ça va parler. Je ne sais même pas ce qu’il faut réviser. Je n’ai pas la moindre piste sur le sujet, et comble de misère, je n’ai aps de notes de cours qui pourraient m’aiguiller. Je demande à mon père de m’aider à réviser, mais même avec son aide je ne comprends rien. Je suis dans une angoisse totale. Je voudrais bien pouvoir lui dire que je suis peut être assez grande maintenant pour arrêter mes études de math…

Rêve 3 : J’organise une fête pour l’anniversaire de mon Petit. Douze enfants, moyenne d’age quatre ans et demi. Il est quinze heures et les invités commencent à arriver. Les uns après les autres. Quinze heures quinze et il y a de plus en plus d’enfants qui commencent à s’exciter. Mais où est donc l’animateur de la fête ? Il n’est pas arrivé. Quinze heures trente, il n’est toujours pas là, et n’ayant pas appelé, je lui passe un coup de fil. Je tombe sur son répondeur où il explique qu’il est retenu chez sa mère et ce jusqu’à dix huit heure trente et une (précises !). Je suis très embêtée car je vais devoir gérer les douze petits monstres et que je n’ai rien prévu.

Et voilà, débrouillez vous avec ça ! Moi je dois aller préparer trois valises et un pic nic… Hé oui, c’est encore les vacances.

vendredi 19 février 2010

Loto

-tiens, c’est le loto…
-bah y’a que deux millions, qu’est ce que tu veux faire de deux millions ?
- …

Le 23 !
- je l’ai !

Le 17 !
- je l’ai !
[regard interrogateur…]

Le 47...
- Je l’ai, c’est bon ça…
[sourire intérieur]

Le 2 !
- je l’ai, on a gagné quelque chose…

Le 32 !
- je l’ai aussi ! allez plus que le 8 dans le complémentaire…
[incrédulité]

Et le numéro complémentaire est… le 8 !
- bon, bin voilà, ça c’est fait !

[il me charrie…][il me charrie ?][me charrie-t-il ???]

jeudi 18 février 2010

Angoisse

Ce matin, réveil avant le réveil…

Un réveil nouée, comme souvent quand quelque chose m’angoisse et que je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. L’estomac serré, le nœud dans la gorge, les larmes au bord des cils.

Bon, soit, l’angoisse, c’est bon, le phénomène est connu.

Ce qui est inconnu, c’est la (les ?) raisons de cette angoisse.

Vider.

Vider est salutaire. Je vire tout ce qui est de trop.

Les choses se font les unes après les autres, dans l’ordre ou pas, peu importe.

Je suis narcissique, je me regarde dans la glace. Mes cheveux ont poussé. Les pointes affinées forment des anglaises désordonnées. Je trouve ça joli. Je me demande si j’irai les faire couper bientôt. Le plus probable c’est que je n’en ai pas le temps. Pas le temps avant les vacances. Avant les vacances : cinq jours.

Cinq jours pour faire les bagages –maudits bagages, cinq jours pour laisser une maison propre et rangée pour un tournage qui a lieu en mon absence. Cinq jours et deux invitations calées. Cinq jours et cette irrépressible envie d’aller « trainer » à la capitale du monde au lieu de faire ce qui doit être fait.

Ma vie me semble une fuite en avant. Je suis toujours entre deux avions, entre deux vacances, entre deux envies, entre deux passions. Je suis toujours entre deux –le cul entre deux chaises, aussi. Je suis toujours dans l’expectative de quelque chose qui doit arriver, je suis toujours dans le regret de ce qui est déjà passé. J’ai ainsi tout le temps l’impression de fuir le temps. Tout le temps l’impression de louper quelque chose, de passer à coté. De rater.

mercredi 17 février 2010

Le pavillon Montsouris.

Aujourd’hui, on a failli divorcer.
Mon c&t est d’une humeur de chacal depuis qu’il a des soucis de santé.
La communication se dégrade, et j’ai l’impression de me faner.

Whatever, ce matin, on avait plus ou moins prévu d’aller acheter un cadeau d’anniversaire au Grand, à Paris, au Bon Marché. Parce qu’il le vaut bien, bien que nous lui lavions les cheveux avec un shampoing bio dont le nom m’échappe à l’instant.

Partis sur une querelle, pour une raison oubliée et sans importance, j’étais vexée comme un pou et cherchais vainement un prétexte pour faire demi-tour, et gâcher la journée.
Vaine recherche, mon c&t a beaucoup d’humour, il suit à la lettre les préceptes du curé qui a failli nous marier : « dans le mariage, il faut avoir beaucoup d’humour… ». Le curé est mort, le pauvre. D’une cirrhose, ou de ses suites peut être, mais son conseil est resté. Mon c&t le suit à la lettre. Heureusement.

Bon Marché – Rayon jouets. Comment ne pas craquer ? Nous venions pour le château fort, nous repartons avec plus cher en figurines chevaliers, archers, guerriers et même fée, qu’en habitat lui-même. Je choisis les rouges, il choisit les bleus, nous n’oublions ni le prince aux longs cheveux, ni le roi barbu. Nous retombons en enfance.
Puis à choisir un livre pour une petite copine, nous trouvons des avions en papiers. Deux, un pour lui, un pour moi ? Non… un pour chacun de nos enfants…

C’est chargés comme des pères Noëls en goguette que nous regagnons la voiture. Morts de rire, pleins d’étoiles, comme si les cadeaux étaient pour nous…

« Quittons le quartier, il va y avoir une manif…
- tu veux manger ?
- je connais un endroit… sympa… »
Un endroit sympa, vieillot, désuet, et méconnu des touristes, où l’on mange très bien, dans un cadre apaisant --celui du parc Montsouris. Où la nourriture et la boisson apaise l’estomac comme les esprits, et rendent amoureux.

Amoureux ? ça tombe bien. Le parc est romantique à souhait. Il ne manque ni cascade ni banc ensoleillés. Le temps d’une promenade, nous oublions griefs et différents. Jusqu’à la prochaine fois…

mercredi 10 février 2010

I Love la Poste

13h15, le téléphone sonne…

-Madame Kabo ?

-Oui ? [je m’attends encore à une quelconque télévendeuse… je sors ma voix la moins joviale]

- alors voilà, j’ai reçu un colis pour vous, un colissimo, et ma fille n’a pas fait attention, elle a signé…

- Haaa… [c’est quoi cette embrouille ?]

- elle a bien couru après le facteur, mais n’a pas réussi à le rattraper…

- Haaa… ok…

- donc, j’ai votre colis, et nous sommes au 26 de la rue Bidule Truc [j’habite au 26 de la rue Machin, pas vraiment le même coin…]

- ha oui ! On n’est même pas voisines alors !

- … [elle a l’air bien embêtée, j’entends sa fille sangloter derrière, elle a dû se prendre une avoinée pour avoir signé sans faire attention…]

- Bon, comment, on peut faire ? [J’aimerai bien qu’elle me le dépose mon colis, qu’elle a signé… c’est quand même pas de ma faute si le facteur a un QI négatif et si sa fille est aveugle !]

- Heu… Là ça va être compliqué pour moi, je peux appeler la poste pour leur dire, mais comme ma fille a signé…

- [bon, on va pas y passer la nuit sur la nullité de la poste, et des livreurs de colis… on le sait] Bon, je dois emmener mon fils à son cours de théâtre à 16h30, je peux passer après récupérer mon colis chez vous, et on oublie la poste.

- ok, très bien, de toute façon on est là toute la journée car on attend une livraison de fioul, la livraison de courses et le kiné qui doit passer, parce que je me suis fait opérée…

- très bien, on fait comme ça [je déteste les gens qui me racontent leur vie… surtout quand je ne leur demande pas !]

- …parce qu’en fait, le colis de ma fille ce sont des toiles… Elle aurait pu se rendre compte que ce n’était pas le bon colis, les toiles c’est très volumineux… comment on fait si la poste vous les livre ?

- heu… disons que je ne pense pas que le livreur puisse commettre la même erreur deux fois dans la même journée… Disons que si le livreur passe, je lui en parle et je vous tiens au courant ?

- Bon d’accord, parce que le colis de ma fille est très encombrant et très lourd…

-Bon, on fait comme ça, je passe tout à l’heure chercher mon colis chez vous, et si entre temps j’ai du nouveau, je vous tiens au courant !

- d’accord à tout à l’heure !



Plus tard, un peu plus tard...

Le téléphone re-sonne, la même personne au bout du fil…

- oui, c’est moi qui vous ai appelé tout à l’heure, au sujet du colis…

- oui, oui ?

- bon alors le livreur est revenu, il s’est rendu compte de son erreur, il a déposé le colis de ma fille, et a repris le votre, il vient vous le déposer !

- ha très bien c’est une bonne nouvelle !

- oui, parce que vous savez, les toiles de ma fille, c’est vraiment très lourd …

- donc tout est bien qui fini bien ! Je vous remercie de votre appel, madame…

- parce que vous comprenez, je me méfie toujours des livreurs…

-oui, oui, vous avez bien, fait ! merci beaucoup et bon après midi !

- … merci à vous de même !

Je raccroche avant qu’elle n’enchaine sur autre chose…

Deux minutes plus tard, on sonne, une fois, et non trois, mais c’est quand même le facteur… Il se confond en excuses… pourvu qu’il ne me re-raconte pas toute l’histoire…

mardi 9 février 2010

Déboires ebayesques


L’acte est déjà déchirant en soi. Il faut se plonger dans la malle, vider, regarder, réfléchir. Se demander si on remettra, si on réutilisera un jour. Immanquablement, on se remémore l’époque où on l’a porté. Il y en a même qui n’ont jamais été porté. Convoités, achetés, caressés, et rangés, car trop beaux pour porter…
Pour ces dernier, la première idée est « non, je garde, je finirai par mettre un jour… ». Parfois, le fait de les ressortir les rappelle à mon bon souvenir. Je les avais oubliés… Du coup ils passent en haut de la pile, pour une utilisation prochaine… Parfois, la raison prend le dessus : je ne les porterai jamais. Alors, il faut se résigner : s’en séparer.

J’ai passé la matinée à trier la malle.

Dans mon élan, j’ai aussi trié l’armoire à chaussures (oui, je range mes chaussures dans leur boite, et les boites dans une armoire dédiée…) (pas de commentaires à ce sujet svp)

Mêmes principes. Tiens ? J’avais ça moi ? Oh, je les avais oubliées celles là… Pas mal, je garde. Jamais mises, je vends. Et celles mises une paire de fois, que je ne remettrai jamais ? Un petit tour sur eBay, ou je mets de coté pour la brocante (dans 8 mois, d’ici là, j’aurai oublié …), ou je donne à la Croix Rouge ? Je les imagine bien, tiens les Free Lance 9 cm aux pieds des sinistrés d’Haïti… Tant qu’à donner, autant donner le bénéfice de la vente sur eBay…

Ainsi, armée de l’APN de rigueur, je mitraille et mets de coté.

Deux heures plus tard, les textes sont prêts, les photos redimensionnées, il n’y a plus qu’à copier-coller sur le grand marché aux enchères.

J’aime bin le principe des enchères. Je mets le prix minimum que j’en veux, et après je laisse faire le jeu des enchères. De bonnes surprises parfois : l’objet part à un prix inespéré. Mauvaises surprises parfois, j’ai visé trop cher, ou ce n’est pas le bon moment, j’en suis pour mes frais de mise en vente. Tant pis.

Habituellement, eBay est mon ami. Je copie-colle mes annonces, mets en vente, puis, un message d’erreur : trop d’objets mis en vente, je ne peux rien rajouter avant un mois ! Sont-ce les marques ? Sont-ce les prix ? Me voilà coupée dans mon élan…

Les chaussures vont retourner dans leur boite, les boites dans l’armoire. Les sacs vont retourner dans leur malle. Jusqu’à la prochaine fois… dans un mois, deux, trois ? je ne sais pas quand est ce que ça me reprendra.

(des intéressées avant que je remballe le tout ? me contacter par mail, en haut à gauche, sous ma tronche)

Mon bureau

J’expérimente un nouveau lieu d’écriture. Exit le canapé du salon aux amples accoudoirs accueillant l’équilibre instable du laptop.

Voilà mon antre, ou plutôt celle qui va le devenir. Je n’ai pas souvenir d’avoir vraiment travaillé sur ce petit bureau. Il faut un début à tout. Je me souviens y avoir stocké du courrier, pas même y avoir répondu, à ce courrier, j’ai toujours préféré m’installer sur la table de la cuisine pour écrire. Un lieu plus convivial, plus au centre de l’activité domestique.

Alors, voilà, aujourd’hui, pour me consacrer à écrire, je m’installe, au calme, et j’écris sur mon bureau. Du moins je tente. J’en ai la ferme intention.

Ce matin, mon c&t a regagné son lieu de travail, les enfants, l’école. Et moi, je retrouve ma paisible solitude, propice à la réflexion, au rêve et à l’écriture. Je suis enfin seule, à l’endroit parfait, il n’y a plus qu’à… le bureau m’attend.

Seule chose que je n’avais pas prévue : la distraction inhérente aux objets cumulés sur le bureau. Il y a là de vieux appareils photos. De l’époque de l’argentique… des lomos. Du coup, je surf à la recherche d’un hypothétique Lomo numérique… Qui n’a pas air d’exister… Dommage. Je m’attarde aussi sur de vieux carnets. Des notes, des listes, des rendez vous, quelques adresses. Et puis des écrins à bijoux, vidés de leur trésor, ils ne renferment plus que le souvenir de ce qu’ils ont contenu, de la surprise, de la joie générée par le cadeau inattendu.

Il y a aussi cette pile de magasines, et de livres. A lire ou lus pour certains, à relire parfois.

Voilà, j’ai passé la journée installée à mon bureau, j’ai fait tout plein de choses, sauf écrire. Pas même écrire ce billet, ouvert depuis ce matin, en attente…

Demain, je retourne sur mon canapé, en position Z.

mercredi 3 février 2010

Turlupitudes

J’ai cassé mon blog en faisant une manip un peu rapide sans rien sauvegarder… erreur de débutante.
Tant pis.
Pas le temps de m’y remettre, il restera ainsi pour le moment.

Je suis épuisée.

Mon c&t a eu une grosse crise de colites néphrétiques, urgences, morphine, exams, douleur, incertitudes. En fait le pire c’est ça, l’incertitude. Comme si le médecin généraliste ne voulais pas prendre la responsabilité d’un quelconque geste intrusif, "surtout ne mettez pas les pieds à la clinique, ils vous gardent jusqu’à ce qu’ils fassent un acte… ". Et puis le « ça passe tout seul »… répété à satiété malgré nos yeux écarquillés : comment un machin d’un centimètre peut-il sortir « tout seul » ? Incrédules… Comme si les urgences n’avaient que pour seule instruction de se débarrasser des cas « non urgents » au plus vite. Comme si tant qu’on n’a pas 40° de fièvre et qu’on hurle de douleur, on pouvait être pris en charge. « Vous avez des antidouleurs, vous n’avez plus qu’à attendre que ça passe… vous pouvez rentrer chez vous ! »

Et parce que tout est bien plus fun chez les Kabo quand les choses de passent concomitamment, le jour des urgences, c’était aussi le jour où mon petit-petit avait invité douze copains à la maison… moyenne d’âge : quatre ans et demi.

C’est quand même bien démunis que lundi après midi, on s’est dit qu’il ne pouvait pas rester comme ça le c&t. Que les antidouleurs ne sont pas une solution au problème, et qu’il est encore un peu jeune pour perdre un rein, même si on en a deux… et que la dialyse…. Bref ! J’appelle un urologue pour un rendez-vous le plus rapidement possible : le 5 mars madame… Heu non ! ça ne va pas pouvoir attendre le cinq mars, mon mari est en pleine crise… Venez tout de suite alors, le Dr B est là cet après midi…

Forcément, quand le Dr B (un peu Dr House like) a vu le c&t et surtout son scanner, radio, écho, et analyses, il lui a tout de suite proposé une chambre pour une intervention dès le lendemain matin…
Hier donc.

Bon, pour la faire courte, tout c’est bien passé, il était temps de soulager le rein qui commençait à s’infecter, et à fatiguer sévèrement. Le c&t is back home, et n’a plus mal (ou presque). La suite ? Un bombardement de cailloux, ou deux, c’est selon, et une nouvelle intervention pour retirer la sonde. P’être un coup d’aspi entre temps…

C’est dingue quand même ! Non ? vous ne trouvez pas ? tout ces toubibs (le généraliste, les gars des urgences, le spécialiste des urgences, l’échographe) qui ne font rien, qui conseillent d’attendre, voire qui ne savent pas lire un scanner, ou qui ne connaissent pas les protocoles modernes pour les calculs…

A croire que tant que vous n’êtes pas une urgence, vous ne pouvez pas être pris en charge… Comme s’il allait mieux, aux yeux de la sécu, se coltiner un mec en dialyse pendant les 50 prochaines années, plutôt que de payer une hospitalisation, une chirurgie et ce qui va autour, et d’ainsi avoir un mec « autonome » pendant les 50 prochaines années…

Il faut qu’on m’explique…
Il ne fait pas bon être malade en France.

Un petit café pour la suite ?

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