Et puis un jour il y eu l’acte manqué. L’imprudence tellement bête qu’on ne l’envisage pas autrement que voulue. Le mail laissé ouvert, le ticket de ciné tombé de la poche gisant dans le couloir du parking, ce film qu’on n’a pas été voir ensembles et dont on parle comme si on l’avait vu, la carte de ce mignon restau confidentiel attestant d’un déjeuné volé au temps laissée à l’abandon dans le vide poche… Autant de preuves coupables si soigneusement occultées, soudain mises en lumière.
Alors viennent les questions, les reproches, les accusations.
Alors elle se sent soudain prise en faute. Il crie, elle voit son père.
- Je me sens comme une vraie merde, me confie-t-elle, comment ai-je pu lui faire ça ? Lui qui est si gentil, qui fait tout pour moi, et pour les enfants. Je me sens si nulle de lui faire de la peine !
- Et lui il a fait quoi pour que tu en arrives là ?
- Lui ? Il bosse comme un fou, il fait vraiment tout pour qu’on soit bien…
- Alors qu’est ce qu’il n’a pas fait pour que tu aies besoin d’aller faire un tour ailleurs ?
Car c’est la véritable question. Qu’est ce qui fait qu’à un moment donné, le quotidien si plaisant puisse-t-il être devienne insipide, et le besoin de vibrer se fait sentir ? L’absence ? le quotidien ? La routine ? Je ne peux croire à la pure perversité de la femme.
Chaque fois qu'on entend qu'un couple bat de l'aile autour de nous (ou casse tout simplement) Amaury me demande ce qu'elle a bien pu lui faire. Tu te rends compte? Ca me met dans un état d'ahurissement inimaginable...
RépondreSupprimerOn dirait qu'elle s'embête dans sa vie cette femme! Mais je ne vois pas de perversité pure dans ce dialogue.
RépondreSupprimerL'ennui, l'envie d'être "vraiment" regardée, de savoir si on plaît encore, de se sentir vivante...aucune perversité, bien sûr!!!
RépondreSupprimerUn besito.
L'ennui et l'envie d'aller ailleurs, voir si un coucher du soleil avec l'autre lui peut lui donner des réponses sur elle-même?
RépondreSupprimer@ Delphine : dans ce cas précis, je crois qu'on peur dire qu'elle a merdé récidivistement (ça se dit ça ?), mais lui, je crois qu'il l'a peut être cru "acquise"... On n'est pas petite souris dans leur couiple et on ne voit qu'un reflet de ce qu'ils veulent bien nous montrer...
RépondreSupprimer@ Annousch : pervers se dit de quelqu'un qui fait (du)mal tout en sachant que c'est mal...
@ L'ennui ou la routine, les soucis ou le manque de soucis... on a trop "tout pour être heureux" d'où le besoin de se mettre en danger peut être ?
@ Damien : l'herbe n'est pas plus verte dans le pré du voisin, et un coucher de soleil en vaut un autre, ils sont tous beaux quand on aime celui avec qui on le regarde. LA réponse n'est pas dans l'Autre, elle est en soi, je crois.
tout passe tout lasse tout casse et tout revient ! Comme par enchantement !
RépondreSupprimerPs : moi non plus je ne crois pas en la perversité de la femme mais pourquoi parle-tu de perversité. Un peu fort comme mots non?
Bisous :-)