vendredi 23 août 2013

Les hommes sur le toit

(Oui, normalement, c'est la chatte, et le toit est brûlant, mais ici rien n'est normal)

Je suis heureuse, heureuse comme je ne saurais l'expliquer.
Ça fait maintenant trois semaines que les hommes à cordes suivent le toit. Comprendre, bouchent les trous, changent les chenaux, refont les noues, delauzent, relauzent... 
Bruits de scies, de machines outils, coups de marteaux, taille de pierre.
La vieille dame est en plein travaux. Il était temps, elle en était mourante de ce toit.
Hier, ils ont enlevé une poutre de soutien, dans le couloir du premier, on a vu le jour : le mur ne semblait tenir que par la peinture qui l'habille...
Je suis heureuse, si heureuse de tout ça ! Enfin !

Heureuse, mais angoissée aussi. Peur de la mauvaise surprise qui rajoutera dix k€ au chantier...
Angoisse aussi de la rentrée, du retour à la ville, au boulot, au rythme, à la routine.
Angoisse de cette première semaine de remise en route de ce rythme.
Angoisse des réunions à venir, des décisions à prendre. Je ouvrait tout envoyer valser. M'enfermer dans mes vieilles pierres, au creux de la vieille dame. Regarder cette brume matinale qui annonce une belle journée. Regarder le soir tomber et cette lumière dorée sur la rivière à nulle autre pareille.

Cet été est passé à toute vitesse. Je ne veux pas penser à la semaine prochaine, encore moins à celle d'après.
Pour le moment, les hommes continuent à se balancer sur le toit, pour le moment la rivière continue de nous accueillir chaque soir, et je me laisse glisser en elle. Pour le moment, le feu de bois crépite joyeusement sur la pierre chaude, les saucisses grillent, le vin coule, le chant monte comme les cartes tournent. Bliss.

vendredi 2 août 2013

Ce vent qui amène les autres

C'est délicieux. Ce vent fou qui emmêle les cheveux et fait frissonner la peau mouillée.
Il fait chaud, très, mais ce vent qui s'engouffre dans la vallée élargie est délicieux.

Ça va faire un mois. Un mois que je suis ici, et je n'ai pas vu le temps passer. Un peu d'amis, unes de famille, puis le calme, l'introspection, la solitude, et le bien être.
De mon transat au soleil couchant, je contemple la Loire. Elle frise, force dix ?
Cet hiver l'homme atout faire (superman :-)) a coupe les fourrés qui nous cachaient la vue. Qui nous cachaient de la vue aussi. Mais qu'importe. Les passants ne font que passer, et la vision furtive et éventuelle d'une femme en maillot entrant ou sortant de sa piscine ne reste que vision furtive. C'est bien aussi de montrer qu'il y a de la vie au sein de ces vieilles pierres.

D'ailleurs, la semaine prochaine, elles se remplissent ces vieilles pierres, parents, beaux parents, mari...
Fin de la tranquillité et du calme monastique que j'affectionne. Heureusement, il restera la piscine et le silence du fond de l'eau pour m'isoler.

Un petit café pour la suite ?

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