Sept ans que la corbeille de linge sale descend à la cave quotidiennement, puis remonte trois étages, pleine de linge propre. Sept ans de réflexion, sept ans de musculation. Puis la communication, sainte patronne du couple, pour une raison mystérieuse, sort de son engourdissement plein d’humour. Mais pourquoi ne pas installer la buanderie dans la salle de bain des enfants ? Là où est la production majeurede linge sale ? Moins de manutention, plus d’efficacité…
Les mesures sont prises, tout rentre derrière la porte. Il n’y a plus qu’à faire appel à l’expert de la profession, Le plombier.
Je commence par appeler celui qui nous a installé la machine à laver à la cave il y a sept ans (et une pompe de relevage). Disponible pour un devis sous huit jours… Pas d’intervention avant fin février. Tant pis, je prends… Même s’il nous avait semblé un peu « jeune » dans la profession il y a sept ans, j’ai tendance à me dire qu’aujourd’hui il a sept ans d’expérience…
Par acquis j’en contacte un deuxième, c’est toujours mieux de pouvoir comparer les devis. Le second est le premier nom de l’annuaire. Je l'appelle. Il est disponible dans la journée pour venir voir. Treize heures trente ? Très bien !
Il est ponctuel à l’interphone. Un grand type cheveux long, serre tête et gants de chirurgien (oui, oui, verts en latex, comme ceux du Docteur Sheppard quand il opère un cerveau). Je commence à lui montrer l’existant, puis ce vers quoi nous voulons aller. « Pourquoi voulez vous changez ? » demande-t-il à MonMari. Car la production de linge sale s’effectue dans la salle de bain, lui répond-je. Indifférent, il s’adresse encore à mon mari : « et votre pompe de relevage, c’est du Machin-Chose ou du Bidule-Truc ? » Amusé, mon mari lui répond. Je me sens… comment dire… Potiche ?
Cinq minutes plus tard, le plombier à gant a cerné le chantier. « Très bien (nous) dit-il, je vais évaluer les coûts et vous envoie le devis. ». « Vous êtes pressés ? » nous demande-t-il encore. MonMari et moi nous consultons du regard : « oui, on veut faire ça rapidement » lui répond-je. Alors, le plombier au gant se tourne vers MonMari et lui demande s’il a un mail pour lui faire parvenir le devis… Pendant un court instant, je me demande si mon c&t va lui donner mon adresse à moi… Mais non, il prend un papier et écris lisiblement son email à lui et son numéro de portable…
Je suis un peu médusée, je regarde le plombier à gant prendre congé, mon mari lui ouvre la porte, et lui signale le bouton poussoir pour ouvrir la grille…
Un court instant, je me demande si je ne me suis pas faite piquer par l’araignée qui a rendu invisible l’homme-invisible. (quoi, ce n’était pas une araignée, mais une expérience ? flûte…) A moins que je ne sois passée dans une faille de l’espace-temps…
J’attends avec impatience le devis de l’Autre-plombier.
Cette expérience pourrait peut-être vous inciter à choisir le premier plombier non? J'y vois pas mal de mépris.
RépondreSupprimerAccent Grave
On est tombés sur un plombier mysogyne..
RépondreSupprimerPeut être pas incompétent...
L'autre a au moins sept ans d'expérience, la suite jeudi :o)
J'aime bien cette histoire. L'autre jour, je suis allé acheter/faire faire des rideaux. Dans le magasin, que des femmes et des questions techniques très...techniques. C'était moi, le potichon.
RépondreSupprimerKabo, toi qui maîtrisais le sujet pour l'avoir étudié, tu n'as pas du apprécier... Et ton C&T, il en pense quoi? Ah ces clichés!
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