dimanche 15 novembre 2009
Il y a des jours…
Et il y a des jours où rien ne se passe. Des jours comme des dimanches, où le c&t travaille, où les enfants n’ont pas école. Où les heures s’étirent devant un dessin animé à rallonges.
Le Petit dessine, le Grand câline. J’ai oublié de mettre des chaussettes ce matin. Je n’ai pas mis le nez dehors aujourd’hui. A travers les vitres le soleil est trompeur. Dehors l’air est frais, froid, le vent pénétrant.
Combien de dimanches étirés ?
Petite, je me souviens des dimanches comme un jour blanc. Blanc en ce sens que nous ne faisions rien. Papa s’endormait sur le canapé éreinté, et après avoir feuilleté les magasines de la semaine, après avoir lu quelques dizaines de pages du livre en cours, nous allions marcher avec maman. Nous promener dans les rues désertées du quartier. Nous marchions plusieurs pâtés de maison sur l’avenue, jusqu’à une place, ou un musée.
Parfois, sur cette place il y avait un bazar. Nous en faisions le tour, trop heureuses de cette animation inattendue. Nous parlions aussi. De ce que l’on pourrait faire, de là où nous pourrions aller. Pas le week end prochain, mais un week end prochain.
Nous parlions aussi de papa. Médisances et reproches. Ainsi nait la complicité féminine. « il pourrait faire ci », me disait-elle… « il pourrait être comme ça… », aussi. « Regarde les Machins, ils sortent tous les week end, visiter, se promener en famille… » Oui, mais pas nous. Papa travaillait du lundi au samedi de huit heures de matin à huit heures du soir. Parfois plus, parfois, aussi le dimanche. Et plus sa carrière avançait, plus cette situation empirait.
Les vacances ? Nous partions, maman et moi vers des destinations de rêve. Toujours sans papa. Papa, toujours au travail…
Avec du recul, je plains maman. Papa ? aussi en fait.
De mon enfance, je garde une certaine inertie dominicale. Dimanche est le jour où l’on « doit » s’ennuyer. Surtout quand l’autre travaille, et que comme ma mère, je suis seule avec mes enfants.
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J'arrive de chez Charles et je suis triste et voilà j'arrive ici et je redeviens tout aussi nostalgique...
RépondreSupprimerMon papa à moi était souvent absent le dimanche, et nous étions maman et moi comme toi toute seule... Ce qui finalement crée une jolie complicité avec les enfants tu sais....
j'adore m'ennuyer le dimanche....
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il y a tout cela.
RépondreSupprimerMais je retiens surtout la complicité qui se tisse entre la mère et les enfants.
le sacrifice des uns... pour le bonheur...? des autres...
RépondreSupprimerje ne crois pas finalement... la vie est si courte qu'il faudrait plutôt goûter chaque minute qui s'écoule...
Chez moi les dimanches étaient tristes, c'était signe de retour au pensionnat et je détestais ça ... Donc je détestais les dimanche
RépondreSupprimerJe comprends pour ta maman, mais je comprends pour ton papa aussi, le pauvre, il devait être exténué
Les avalanches que l'on déclenche quand le dimanche on s'ennuie
RépondreSupprimeret que même l'ennui flanche
en regardant tomber la pluie
on se retrousse alors les manches
pour s'imprégner de jalousie
où es-tu, avec qui tu manges
y'a t'il une femme qui te sourit
et est-ce qu'elle se penche
vers toi, quand tu lui dis
que tu as tout ton dimanche
que l'on est loin de Paris
qu'avec moi et toi, ça flanche
que tu as besoin d'un peu de ta vie
mon homme est toujours dans l'adolescence
et c'est ça qui me ravit
il regarde toujours tomber les avalanches
comme il regarde tomber la pluie
les avalanches que l'on déclenche
quand le dimanche on s'ennuie
on s'ennuie et on se penche
sur des doutes qui ne font pas un pli
qui font que l'on déclenche
des murmures qui se déguisent en cri
le coeur n'est plus alors étanche
les pires soupçons sont même permis
c'est comme une soif que l'on étanche
de détails, de crayons gris
on tourne on tourne alors comme un dimanche
on ne pense plus au lundi
on regarde tomber comme une revanche
les avalanches de pluies
mon homme est toujours dans l'adolescence
et c'est ça qui me ravit
il regarde toujours tomber les avalanches
comme il regarde tomber la pluie
les avalanches que l'on déclenche
quand le dimanche on s'ennuie
quand il est loin et que je pense
à tous ces petits non-dits
j'imagine qu'il s'avance
dans un bar une boîte de nuit
un sourire plein de connivence
comme le jour où il m'a pris
mais aujourd'hui c'est dimanche
et tombe tombe la pluie
comme pour noyer mes espérances
j'ai que cet homme là dans la vie
et la moindre de ses turbulences
me jetterait au tapis
je voudrais qu'il garde son innocence
qu'il me revienne pas sali
mon homme est toujours dans l'adolescence
et c'est ça qui me ravit
il regarde toujours tomber les avalanches
comme il regarde tomber la pluie
et quand on est ensemble le dimanche
il n'y a jamais d'ennui
et quand parfois sur moi il se penche
le doute n'est plus permis
le doute n'est plus permis
une chanson de mon artiste prefere JANE BIRKIN
(LIONEL)
J'aime beaucoup ce billet. Chez moi aussi c'était souvent comme ça le dimanche, jusque vers 16 h 30, là tout à coup, on partait rejoindre la famille pour le café et gâteau du dimanche....
RépondreSupprimerun petit cadeau tout gentil à votre attention sur mon blog...héhéhé...
RépondreSupprimeren ce moment je suis comme toi, les dimanches seule, pendant que l'astre bricole la nouvelle maison !
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